Pour faciliter le dialogue entre la junte et les forces vives pour une transition réussie, la CEDEAO a nommé un envoyé spécial. Dans une lettre réponse, le colonel Mamady Doumbouya a estimé que cette nomination n’est pas opportune dans la mesure où, selon lui, il n y a aucune crise de nature à compromettre le cours normal de la transition en cours.
Sur cette actualité qui suscite des réactions diverses, le président du parti ADC BOC salue la décision de la junte militaire guinéenne. Pour Ibrahima Sory Diallo, la CEDEAO devrait attendre que la transition évolue avec son calendrier avant de parler de l’envoie d’un médiateur en Guinée.
« L’essentiel aujourd’hui est de savoir que Mohamed Ibn Chambas est un bon guinéen parce qu’à chaque fois il est désigné pour gérer les crises guinéennes. Mais il faut conseiller à la CEDEAO d’attendre qu’on puisse évoluer par rapport à notre calendrier de transition pour qu’on puisse les inviter à nous accompagner » estime-t-il.
Selon Dr Ibrahima Sory Diallo, celui d’ailleurs qui est nommé envoyé spécial par la CEDEAO a déjà montré ses limites dans la gestion des crises en Guinée.
« Il est clair que ce fonctionnaire international n’est pas le bienvenu en Guinée et le colonel Mamady Doumbouya l’a fait savoir dans une lettre adressée au président en exercice de la CEDEAO. Tout ce qu’il faut retenir dans ce courrier c’est que M. Doumbouya a pris une position par rapport à l’arrivée de M. Chambas. Mohamed Ibn Chambas est un habitué des crises guinéennes sans résultat, parce qu’il n’a jamais trouvé une solution fiable qui a concourt à la paix en Guinée ».
A l’image du président du parti ADC BOC, plusieurs acteurs politiques, récusent l’envoyé spécial de la CEDEAO.
Mohamed Barry
