Trois (3) mois après la destitution d’Alpha Condé du pouvoir, l’heure est au bilan de la gestion des 90 jours de la transition conduite par le colonel Mamadi Doumbouya. Pour Alpha Oumar Taran Diallo, président de l’Alliance démocratique sur le renouveau (ADR), le bilan du CNRD est partiellement satisfaisant. A cet effet, il invite le nouvel homme fort du pays à s’armer de préjuger favorable.
Cependant, selon ce leader politique membre de l’ANAD, même s’il y a eu des efforts qui ont été constatés, tout ne semble pas être rose dans la gestion du CNRD depuis le coup du 5 septembre dernier.
« Il y des décisions qui ont été prises même si elles sont salutaires, elles auraient eu plus d’effet positifs si elles avaient été faites en concertation avec la classe politique. C’est le cas de la charte de la constitution, de la composition du gouvernement, la détermination des activités qui doivent être menées pendant la période de la transition. Mais aussi la répression des crimes économiques et de sang sous l’ancien régime », dit le président de l’ADR dans un entretien chez confrères de Star21tv.
Pour la réussite de la transition, Alpha Oumar Taran Diallo, invite le président du CNRD à plus de responsabilité pour ne pas commettre les erreurs du passé.
« La première des choses, c’est qu’il doit s’armer de préjuger favorable. Mais aussi le CNRD doit comprendre que la transition est éminemment politique. Et donc elle ne peut pas se faire sans la classe politique. Le CNRD seul ne peut pas travailler à conduire cette transition et qu’elle soit apaisée jusqu’à la fin sans les acteurs politiques », indique l’allié de Cellou Dalein Diallo.
Quant aux visites diplomatiques qui se multiplient depuis la prise du pouvoir par la junte militaire, le président de l’Alliance démocratique sur le renouveau (ADR), estime que c’est une aubaine pour la Guinée pour une transition réussie.
« Il faut reconnaître que nous sommes en crise. Nous avons besoin de l’accompagnement et de la compréhension de la communauté internationale. C’est pourquoi ces visites des émissaires sont vraiment salutaires pour discuter avec les autorités, les acteurs politiques et d’autres afin de savoir dans quelle mesure ils vont pouvoir nous accompagnés », a-t-il affirmé.
Mohamed Barry