Le procès du massacre du 28 septembre se poursuit au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Et en cette 24e journée d’audience, c’est le colonel Claude Pivi qui s’est présenté à la barre, l’accusé a répondu à plusieurs questions des avocats de la défense, niant en bloc les accusations portées à son encontre sur une éventuelle responsabilité le jour du massacre. Maître Elhadj Chérif Fodé Kaba un des conseils de l’accusé s’est dit satisfait des réponses données par son client, mais demande l’annulation des procès verbaux d’interrogatoires.
« Comme toujours, nous sommes satisfaits des réponses qui ont été apportées par notre client par rapport au différentes questions qui lui ont été posées. Mais ce que j’aimerais souligné ce que les procès verbaux, tous ce qui est constatations faites par les officiers de police judiciaire ne viennent qu’à titre de simple renseignements, on sait tous dans quelles conditions ces procès verbaux sont dressés. Un citoyen qui a été convoqué à la gendarmerie qui n’était pas assisté d’un avocat en matière criminelle, s’il y’a eu procès verbal, il est nul et de nul effet et doit être purement et simplement écarté. Et ce que tout ce que notre client est en train de dire maintenant dans la salle c’est ce qui doit être pris en compte», a-t-il affirmé.
Pour maître Lancinet Sylla avocat de Aboubacar Sidiki Diakité, l’accusé s’est inscrit dans la dénégation. Il estime également que l’accusé ainsi que d’autres cherchent à faire de son client le coupable.
« Vous avez un accusé qui est en train de nier alors que les éléments du dossier lui collent à la peau. Il a même refusé de répondre à certaines questions. Vous savez aujourd’hui tout le combat de Dadis, ses acolytes, pour pouvoir se défendre, tout le combat de ses avocats, c’est comment faire de Toumba le coupable», a-t-il répliqué.
Le président du tribunal a renvoyé l’audience au 29 novembre 2022 pour la suite des débats.
Hady MINTHE
