Dans la nuit du mercredi à ce jeudi 20 avril, une vingtaine de boutiques ont été touchées par un incendie dans le marché de Matoto. Plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés.
Quant à l’origine du feu, les victimes mettent en cause des policiers qui ont mis feu aux tables.
« depuis une heure du matin la police était là pour brûler les tables. Les enfants faisaient tout leur possible pour empêcher les policiers à brûler les tables parce que c’est trop approché aux magasins. Maintenant ils ont chassé les enfants et ils se sont mis à bruler les tables. C’est ainsi que le feu a atteint les magasins. Ils avaient l’essence et autres…», explique Bah Ibrahim, victime et vendeur des papiers.
Poursuivant il indique que la perte est inestimable, c’est pourquoi d’ailleurs il demande l’aide des autorités.
« Je ne peux rien estimer parce que tout est parti en fumée. C’est pourquoi je demande aux autorités de nous venir en aide parce qu’avec la conjoncture on ne sait comment se relever», a-t-il lancé.
Sur la même lancée, Barry Mamadou Saliou une autre victime, vendeur des téléphones et accessoires donne sa version des faits: « on m’a appelé le matin à 4 heures qu’il y a le feu dans le marché. J’ai posé la question de savoir quelle est la source? Ils m’ont dit que c’est les policiers qui ont mis le feu. C’est ainsi je suis venu sur les lieux j’ai trouvé les policiers en altercation avec les jeunes et ils ont même tiré des gazs lacrymogènes. Je n’ai même pas eu accès à ma boutique. C’est après, à ma grande surprise je suis venu trouver que tout est parti en fumée», a-t-il donné.
Ce vendeur de téléphone estime avoir perdu plus de 30 millions de GNF: « Moi je revendais des téléphones. Il y a avait plusieurs catégories de téléphone mais j’ai tout perdu. Je ne peux pas estimer la perte parce qu’il y avait plus de 30 millions. Et ce n’est pas ma marchandise, on me donne je revends pour restituer la somme puis je tire mon intérêt», a rajouté ce jeune diplômé.
Il faut signaler que suite à cet incendie il y a eu des altérations entre forces de l’ordre et les jeunes en colère.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370
