Après la trahison du 05 septembre, ce que l’on a jusque-là appelé une transition semble être les prémices d’une autre. Si les dirigeants guinéens ont toujours déçu, le Colonel Doumbouya et son équipe sont loin de faire l’exception. C’est peut être la preuve parfaite qu’ils sont guinéens, qu’il soit ainsi ou pas, une chose reste claire : les dires sont désormais distingués des faits d’un régime qui s’enfonce jour après jour.
La transition est dévoyée, ce que jusque-là les uns appellent « partie toxique » a fini par intoxiquer tous les embarqués, et pour une fois de plus tout un peuple est placé face à un défis. Le CNRD n’a pas seulement échoué, il cherche à faire échouer le peuple dans sa mission de faire de la Guinée un État démocratique. Les calculs politique et les agendas cachés qui se font voir chaque jour ne peuvent que corroborer la thèse de l’échec de la bande.
À présent, place à la déception et au désamour. Aujourd’hui, les guinéens dans leur majorité sont déçus. Ils se posent d’énormes questions sur la suite des choses. On y trouve même des révoltés qui semblent exclure toute solution avec le Colonel qu’ils accusent d’avoir renversé Alpha Condé pour se sauver et non pour sauver le peuple, parce qu’en réalité tout ce qui justifierait la capture de l’ex-président semble être la norme. D’où le retour « indiscuté » des anciennes pratiques qui, sans aucun doute accoucheront les derniers jours d’un régime. Pour une fois, le peuple et la partie classique de l’armée guinéenne sont avertis, que le premier crée les conditions de l’action donnant possibilité à la seconde. Les erreurs du passé n’ont pas été évités, faisons éviter une répétition de l’histoire.
Saliou Yimbering
