Le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a organisé ce mercredi 9 novembre, une conférence de presse. Conférence au cours de laquelle, Aly Touré a envoyé une menace voilée à l’endroit des dirigeants actuels de la transition. En en croire le procureur, la qu’il mène sera sans merci.
Alors que de nombreux anciens dignitaires sont incarcérés actuellement pour des faits présumés de détournement de deniers publics, Aly Touré répond à ses détracteurs : « On ne fait pas deux (2) poids deux (2) mesures ici. Non ! Le premier exemple à cette matière-là, c’est le cas de la BNIG (Banque Nationale d’Investissement de Guinée). Le cas de la BNIG, quand le CNRD est venu aux affaires, le directeur de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée est resté à son poste. C’est après qu’on ait constaté quelques malversations au niveau de cette banque qu’il a été démis de ses fonctions et mis à la disposition de la CRIEF », rappelle-t-il d’entrée.
Poursuivant, le procureur fait savoir qu’il y en a bien d’autres cas : « Il y a également le cas de l’ex Directeur de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, Monsieur Fodé Cissé, qui a été nommé après l’avènement du CNRD. Et donc, on a constaté dans sa gestion quelques malversations qui ont été déférées devant la CRIEF. Le jour où on constatera des manquements au niveau des membres du CNRD, rien n’empêche que la CRIEF puisse s’intéresser à ce dossier ; encore qu’au niveau de la CRIEF, il n’y a pas d’immunité juridictionnelle, il n’y a pas d’immunité fonctionnelle. C’est-à-dire, quelque soit votre fonction, quel que soit vos titres, si vous êtes soupçonnés d’avoir commis une infraction relevant de la compétence de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), il n’y a aucun obstacle à la poursuite, aucun, je dis bien », a-t-il prévenu.
Mohamed Lamine Souaré
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