« Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es ! ».
Le Général Amara camara, aperçu, posant aux côtés de certains reptiles et rapaces de la politique haïs de tous, la toile s’enflamme, la transition prend un violent coup dans le dos.
Tout ce vacarme assourdissant dans la cité, simplement, par le fait d’une mauvaise compagnie et d’une fréquentation devalorisante. La proximité avec certains attire des ennuis, diffuse la poisse, la vraie, celle qui éloigne de tout le monde et provoque l’ire populaire. Rien qu’à voir le tollé géneral provoqué par la photo du Général Amara avec l’encombrant bouffon, alors qu’il s’est affiché avec d’autres sans être pris à partie, l’on comprend que le ministre secrétaire général n’est pas le problème mais souffre plutôt de celui qui veut l’utiliser comme paravent pour renaître de ses cendres. S’il veut la paix, couler de beaux et meilleurs jours, il sait quoi faire, de toute urgence : se débarrasser du boulet qu’il a, à ses pieds, depuis quelques jours.
Le Général Mamadi Doumbouya a tout intérêt à siffler le tocsin et à rappeler illico presto son ministre Secrétaire Général Amara Camara à l’ordre avant qu’il ne se laisse abuser par un aventurier politique et n’entraîne ainsi sa transition dans le décor. La paix dans la cité et la sérénité voulue dans le débat public en dépendent.
Jamais une polémique n’avait pris autant d’ampleur. Jamais, depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir, l’image et la réputation publiques du Chef de l’Etat n’avaient été si malmenées. Jamais le régime n’avait été autant secoué par des critiques unanimes. Jamais, il n’y avait eu une vague d’hostilités aussi importante. La collaboration envisagée avec un homme repoussant et impopulaire explique aujourd’hui le procès contre le CNRD et les condamnations qui fusent de partout. La transition est écorchée, ses acteurs sont égratignés. Tout ça pour quoi, pour qui, en contrepartie de quoi ? On voudrait se suicider, on ne s’y prendrait pas autrement.
Et plus personne ne pouvait imaginer face à l’enjeu de la transition que le pouvoir, actuel, allait s’encombrer de menus fretins, de résidus de la société et de détritus politiques qui n’ont de conscience que leur ventre et d’utilité publique que dans la poubelle de l’histoire.
En voyant un bout d’homme affamé de privilèges et assoiffé de grandeur, rôder autour d’un homme dont le calme olympien permet le recul nécessaire à bien juger et choisir, la réserve va à l’encontre des préjugés et commentaires tendancieux, l’on ne peut s’empêcher de s’interroger. Amara Camara prend des risques au lieu de veiller à protéger son patron des liaisons infécondes et fatales.
Amara Camara n’est pas en train de rendre service à son patron.
Le Général Mamadi doit être exigeant et demander des comptes à tous ceux qui ont œuvré dans ce recrutement au rabais dans la boue. La nouvelle recrue qui vivait une galère sèche n’attendait qu’un claquement de doigts pour s’offrir sur un plateau d’or. Mais aucun homme d’Etat ne veut voir ce machin à ses côtés. C’est un nécessiteux à entretenir de loin et un cerveau vide à utiliser dans un débat de caniveau. La République n’a pas besoin de gens de son genre dont le niveau de réflexion ne dépasse leur taille.
A demain, pour l’épisode 4, Inch’Allah.
Par Habib Marouane Camara, éditorialiste.