Ouvert depuis le 15 mai dernier par le conseil National de la transition (CNT), le débat d’orientation constitutionnel se poursuit à l’hémicycle du Palais du peuple. Ce mardi 30 mai, c’est le ministère des forces de défense et de sécurité qui ont apporté leurs propositions sur ce que doit la future constitution en République de Guinée. Au compte du ministère des forces de défense c’est le Général de brigade David Haba chef de cabinet du ministère de la défense nationale qui a porté la voix.
Dans les propositions, le ministère des forces de défense souhaite à ce que la loi 009 de juin 2015 portant maintien de l’ordre public soit révisée et amendée dans la future constitution.
«Dans le cadre de ce débat d’orientation constitutionnel, le ministère de la défense souhaite la prise en compte des propositions suivantes : le renforcement des libertés, droits et devoirs ainsi que leur encadrement juridique ; l’exercice des droits doit être encadré par des textes de lois au contenu sans équivoque. A ce titre, la loi 009 de juin 2015 portant maintien de l’ordre public en République de Guinée doit être révisée et amendée ; la prise en compte de l’article 47 de la Constitution du 7 mai 2010 et son amendement ainsi qu’il suit : au lieu dire que ‘’président de la République est chef des armées’’ pour dire ‘’il est le chef suprême des forces armées’’ parce qu’il y a différence entre l’armée et les forces armées ; la consécration de la séparation des pouvoirs avec une réduction d’institutions constitutionnelles», a-t-il apporté.
Pour limiter la prolifération des partis politiques en Guinée, il propose la limitation du nombre de partis politiques à trois à savoir « le parti des démocrates, le parti des socialistes et le parti des écologistes ; la prise en compte du titre 15 de la Constitution du 7 mai 2010 consacrée aux forces de défense et de sécurité ; l’avantage de cette prise en compte milite en faveur de la soumission des forces de défense et de sécurité aux droits constitutionnels»,a proposé David Haba.
«En fin, l’on peut retenir qu’en Afrique, l’absence de l’harmonisation fondée sur la base du respect mutuel et de complémentarité entre les autorités civiles et militaires, est souvent à l’origine de l’échec de la démocratie», a-t-il indiqué.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370