Après l’OPROGEM qui a rendu un rapport alarmant sur des agressions sexuelles, la Brigade Spéciale de la Protection civile et des personnes vulnérables(BSPPV) dresse son rapport. Du mois de janvier jusqu’à ce jeudi 9 décembre 2021, cette brigade a enregistré 131 cas de viol dont 85 cas sur mineurs.
C’est ce qu’a annoncé Adjudant-chef Diallo Theirno Hamidou Commandant adjoint de la BSPPV.
« Depuis le 1er janvier jusque-là où nous en sommes, nous avons reçu 131 cas de viol dont de 0 à 13 ans, nous avons reçu 85 cas, de 13 à 18 ans 37 cas, de 18 ans à plus nous avons reçu 9 cas, le tout qui fait 131 cas. Dans ces 131, nous avons eu à déférer 41 cas devant les différents tribunaux de Conakry et les 90 autres cas sont en cours » annonce-t-il.
Malgré les campagnes de sensibilisation et de dénonciation des ONG, pour protéger cette couche vulnérable, la brigade rencontre quelques difficultés « nous avons des difficultés, parce que le violeur n’est pas loin. Le plus souvent c’est un membre de la famille ou un voisin, donc dans certains cas quand le viol est consommé, les parents n’acceptent pas de porter plainte à la police ou à la gendarmerie. Ils préfèrent régler entre eux, ce qui fait que nous ne sommes pas au courant. Il y a d’autres cas c’est le poids des religieux qui viennent interférer dans les dossiers, ils n’acceptent pas que les plaintes soient assimilés vers nous et cela complique la tâche. Lorsqu’un dossier de viol arrive, nous l’étudions ensuite on défère le violeur même si la partie victime désiste, la loi nous permet de poursuivre cette personne et le déférer devant les tribunaux » précise-t-il.
Pour freiner ce fléau, l’adjudant-chef Diallo Theirno Hamidou invite les parents à dénoncer les cas de viol.
Hassatou Lamarana Bah