Le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée en abrégé « CJFL » a célébré en différée les 16 jours d’activisme. Avec pour thème « Oranger le monde », ces activités ont été clôturées ce lundi 13 Décembre sous la protection d’un court-métrage sur le fonctionnement du système judiciaire en matière de gestion des Violences Basées sur le Genre.
Dans sa prise de parole, la directrice exécutive du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée s’est interrogée sur le retard que connaissent les dossiers sur le viol dans les tribunaux.
« La question des femmes et des filles nous amène à poser énormément de questions sur nos gestion, sur nos manières de faire, mais au-delà sur nos différentes stratégies que nous utilisons en matière de gestion des cas de viol et de violences basées sur le genre. Nous avons tenu à organiser cette célébration en différée pour mettre un accent particulier sur le rôle de la justice en matière de gestion des cas de VBG. Parce que quel que soit le travail abattu par chacun de nous, si au final la justice ne fait pas son travail, ça devient un autre problème. C’est pourquoi nous avons fait cette projection pour pouvoir comprendre exactement qu’est-ce qui est à la base de la lenteur du système judiciaire. Pourquoi nous en sommes là ? Pourquoi un, deux, trois ans avant le jugement d’un dossier ? C’est toutes ces questions qui nous amènent à projeter », a expliqué Kadiatou Konaté.

Selon elle, « les choses se sont améliorées parce que les gens dénoncent, parce que nous nous sommes invités, il y a énormément d’acteurs et d’actrices de changement qui se sont impliqués et qui font bouger la ligne ».
Présente à cette rencontre, la cheffe de cabinet du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, en sa qualité de marraine du club, a déploré le désistement des parents face au viol sur leurs enfants.
« Certes la justice retarde sur le traitement des dossiers, mais ce que je déplore de plus, c’est les familles qui désistent sous la pression. On accepte de sacrifier son enfant pour sauver une relation sociale. Ce que je vais demander aux ONG, c’est des continuer à sensibiliser les parents de ces enfants violés, pour traduire ces violeurs en prison. Tant qu’on va régler les problèmes de viol par les sentiments sociaux, il n’y aura jamais de justice », a avancé Madame dame Fatoumata Baldé Yansané.

A cette occasion, des échanges ont eu lieu entre des entités en vue d’une recherche de solutions idoines pour retirer la Guinée de la liste des pays qui enregistrent régulièrement des VBG.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370