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Tribune : Maquis Sale et l’émotion de l’Après pouvoir ou la difficile période, un homme politique parle! (Par Guilavogui) 

Dans presqu’une semaine et quelques jours fini les grands privilèges, les cortèges pompés, les avantages que confère le rang de chef d’Etat et un homme reconsidèrera son destin, cet homme c’est Maquis Sale venu au Pouvoir en 2012 par l’épreuve de la force du destin, au cours de ses années au pouvoir, il a incarné différentes aspirations et sentiments au sein de la société sénégalaise. Pour certains, il a représenté l’espoir d’un changement positif, symbolisant la promesse d’un avenir meilleur. Pour d’autres, c’est le plus mauvais président que le Sénégal ait connu à cause de son style de gouvernance, ses décisions politiques controversées et ses échecs perçus dans la résolution de certains problèmes sociaux. Cependant, alors que son mandat touche à sa fin, une autre dimension se dessine : celle de l’émotion de l’après-pouvoir. 

Au-delà des jugements politiques, il est important de reconnaître l’impact émotionnel que le départ de Maquis Sale aura sur le pays. Son départ du pouvoir suscitera inévitablement un mélange complexe de sentiments : la nostalgie pour certains, qui se souviendront peut-être des réalisations de son mandat, mais aussi le soulagement pour d’autres, qui considéreront son départ comme une opportunité de renouveau politique.

Quitter le pouvoir est-il vraiment quelque chose de facile comme on le pense ? Alors, la réponse à cette question est incertaine et s’apprécie en fonction des hommes qui exercent la plus haute fonction d’un pays, mais une chose est sûre quitter le pouvoir n’est pas chose aisée c’est une dimension qui relève de l’ordre naturel des choses. De là aussi, quoi qu’on dise il faut savoir que chaque chose a un début et une fin dans cette vie et les choses les plus précieuses sont éphémères comme le pouvoir. Il s’exerce pour un temps bien déterminé et impose un temps pour le quitter. 

Quitter le pouvoir s’explique par deux dimensions, la première est la navigation entre le désir de laisser un héritage durable de sa gouvernance et la deuxième est la nécessité de faire face aux conséquences de nos actions de toute notre période d’exercice du pouvoir. 

Le Président Maquis Sale est sans ambages dans cette période assez difficile de l’Après pouvoir, une période d’incertitude et de transition qu’il faut aborder avec sagesse et résilience. L’émotion de cette tendance n’est toujours pas un catalyseur d’esprit, elle nous hante de manière violente sans précaution ni merci. Pour les partisans du Président sortant cela pourrait signifier le départ d’un leader qui a apporté des changements positifs mais pour ses détracteurs, c’est un moment de soulagement, voire de jubilation. 

Pour le Sénégal dont l’histoire politique est marquée par des transitions de pouvoir souvent empreintes d’émotions contradictoires : espoir, nostalgie, soulagement ou appréhension. Maquis Sale, lui avec son style de 13 ans de gouvernance et ses politiques, suscite de vives réactions diverses en terme d’appréciation de son bilan au sein de la population sénégalaise. Pour certains, le bilan même sujet à débat, n’est pas critiquable et est auréolé de grandes réussites inestimables, pour d’autres c’est le cataclysme au point d’entendre par une certaine oreille que la démocratie sénégalaise souvent vantée de modèle en Afrique n’a jamais été autant déstabilisée. (Rires) !   

Surtout concernant la gestion des ressources naturelles, les inégalités sociales et les libertés individuelles, la corruption, la mauvaise gouvernance, la mauvaise répartition des richesses nationales les critiques persistent sans aucun frein. Mais au-delà des réalisations et des critiques, c’est l’émotion de l’après-pouvoir qui émerge comme un élément crucial à considérer, la difficile période de quitter le pouvoir est traumatisante. 

Quoi qu’il en soit, il faut savoir que l’émotion de l’après-pouvoir transcende les considérations politiques. Elle est ancrée dans la relation entre un dirigeant et son peuple, dans les espoirs et les déceptions qui ont jalonné son mandat. Maquis Sale lui-même est déjà confronté à cette réalité, naviguant entre les deux dimensions avec toute la peur qui va avec. 

Dans cette transition émotionnelle, il est essentiel de trouver un équilibre entre la reconnaissance du passé et l’anticipation de l’avenir. Le Sénégal doit tirer des leçons des succès et des échecs de l’administration de Maquis Sale, tout en regardant vers l’avant avec optimisme et détermination.

La période post-Maquis Sale offre une opportunité unique de réflexion et de réconciliation nationale. Les Sénégalais ont l’occasion de se rassembler pour façonner collectivement l’avenir de leur pays, en mettant de côté les divisions politiques et en privilégiant l’intérêt commun.

Dans cet esprit, il est crucial que les dirigeants politiques, la société civile et les citoyens sénégalais s’engagent dans un dialogue ouvert et inclusif, axé sur la construction d’un Sénégal plus fort, plus juste et plus prospère pour tous.

La transition émotionnelle qui accompagne le départ de Maquis Sale est une étape importante dans l’histoire du Sénégal. En embrassant cette période de changement avec courage et résilience, le pays peut ouvrir la voie à une nouvelle ère de progrès et de réconciliation, fidèle à l’esprit de démocratie et de solidarité qui définit son identité nationale.

Aboubakr Guilavogui 

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