C’est dans une atmosphère enthousiasmante que le peuple de Guinée a accueilli cette holitisque décision de la junte dirigée par le Colonel Mamady Doumbouya, celle de tenir le procès du carnage du fameux 28 septembre, afin de situer les responsabilités de tout un chacun dans cette affaire qui caractérise l’un des plus mauvais épisodes de l’histoire politique de la Guinée. Sans doutes, semble-t-il être un dossier classique et qui fait grincer trop de dents dans la cité surtout dans la classe politique guinéenne !
En tout cas, ce carnage reste une pernicieuse remembrance pour les guinéens.
À peine la date de l’ouverture du procès annoncée, certains leaders politiques n’arrivent plus à dormir, comme s’ils se reprochaient de quelque chose dans cette sordide affaire où toute la vérité sera dite comme un jugement à l’ordalie. Malheureusement pour eux ce malheureux événement est inscrit dans les mauvaises pages du panthéon de l’histoire politique de la Guinée.
Longtemps ça été attendu, et maintenant le procès se tiendra très bientôt et quoi de plus beau en Guinée encore. Quelle extase ? pour le peuple de Guinée qui veut qu’on lui fasse toute la lumière sur ce dossier, il n’attend que le droit soit dit tout simplement.
À en croire, que beaucoup d’hommes politiques n’ont jamais voulu la tenue de ce procès unique simplement parce-qu’ils seraient impliqués dans ce qu’on peut considérer comme l’un des plus grands complots politiques contre le peuple de Guinée, qui sait ? Pas moi en tout cas, Dieu oui, et enfin la justice qui dira le droit à la fin du procès, après que chacun aura eu l’occasion de se défendre et de s’expliquer clairement et publiquement.
Personnellement il y’a des questions essentielles qui taraudent mon esprit et certainement ces questions risqueront de tarauder aussi l’esprit de la justice, pourquoi Toumba avait tiré sur Dadis, lui qui était jusque là son aide de camp ? Cela est-il arrivé par un fruit du hasard ? Toumba avait-il été mandaté de tuer Dadis ? Si c’est le cas qui l’avait envoyé ? Qui a donné l’ordre de tirer sur les civils ce jour ? Pourquoi Toumba avait dit qu’il est prêt à livrer toute la vérité ? Qui sont ceux qui ont appelé à manifester ce jour ? Et pourquoi ? Cette manifestation à l’époque des faits était t-elle opportune et nécessaire ?
Voici des questions qui pourront bien intéresser la justice dans ses analyses de ce procès unique.
Si l’on s’en tient à l’explication de la nature sur les faits de ce carnage, l’on peut toute suite épiloguer qu’il y’a beaucoup à dire dans ce procès. Une avalanche de vérités pullulent dans une bulle qui doit exploser en Guinée. Et cela va beaucoup faire mal mais la vérité reste la vérité et le peuple de Guinée le réclame depuis déjà 11 ans.
« Les vérités tuent. Celles que l’on tait deviennent vénéneuses » Friedrich
Nietzsche n’avait pas tort en le disant !
Allons au procès illico presto, et arrêtons de pinailler et d’ergoter sur les vétilles !
Aboubakr Guilavogui ( Futur homme politique).