À l’occasion de son assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi 13 juillet à Conakry, l’ancien parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel a manifesté sa déception suite au communiqué final issue du 65e sommet des chefs d’Etat, dans lequel la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) apprécie la conduite de la transition en république de Guinée. Selon Marck Yombouno, membre du bureau politique du parti, ce communiqué venant de la CEDEAO est une déception.
«C’est notre déception par rapport au communiqué final de la CEDEAO, suite au 65e sommet des chefs d’Etat, tout récemment tenu. Ce qui nous étonne, depuis que la CEDEAO a ficelé le chronogramme dit dynamique avec les autorités guinéennes, sans la participation de la société civile, sans la participation des partis politiques, ils ont décidé que la transition va prendre fin en 24 mois, après un bonus d’une année. Nous avons accepté en tant que républicains, pour l’intérêt de la nation. Depuis lors, la CEDEAO, même sa représentation à Conakry, n’a pas rencontré les partis politiques pour analyser même ce qui s’est fait, qu’est-ce qui n’est pas fait, comment rectifier les tirs. Cette représentation qui est là, nullement aucune action n’a été faite à son niveau. Comment au sommet des chefs d’Etat, cette CEDEAO, peut dire que la transition guinéenne se porte bien ? Dans leur communiqué, ils ont apprécié positivement le déroulement de cette transition. Sur la base de quoi ? Même un élève de l’école primaire, dans une analyse, il analyse les positifs et les négatifs. Sur quelle base la CEDEAO peut dire que cette transition se déroule bien ?», a déploré l’ancien ministre du commerce avant de poursuivre:
«Prenez même les 10 activités qu’ils se sont fixées. Ce ne sont même pas des activités qu’on peut mettre dans un retour à l’ordre constitutionnel. Le recensement général de la population et de l’habitat et le RAVEC, même à ce niveau, nous sommes à quel niveau ? A plus forte raison des activités qui rentrent réellement dans le retour à l’ordre constitutionnel. Je vais parler du code électoral, de la loi sur la CENI, de la constitution, de la tenue des élections. Qu’est-ce qui a été fait ? Le président du CNT nous a dit au forum d’Abou Dabi qu’au mois de mars, le projet de constitution va être vulgarisé, diffusé, on n’a rien vu jusqu’à présent. Plus tôt, on nous présente des séances de sport au palais là-bas pour dire que c’est des actions patriotiques en lieu et place du projet de constitution. Eh bien c’est grave. Où est la constitution jusqu’à présent ? Le projet de constitution d’abord, on nous dit qu’on planifie le référendum pour cette année. À quelle date ? On ne connaît pas. Le référendum c’est un vote de niveau oui ou non. Mais si c’est sur la base d’un fichier électoral, si on a planifié la réalisation du référendum, ça veut dire que le fichier sur lequel nous allons réaliser le référendum, ça sera le fichier de 2020. Pourquoi retarder sur ce fichier ? La loi prévoit une révision avant chaque élection et on passe. Voici la réaction de la CEDAO», a-t-il mentionné.
Naby Moussa