Hier lundi, Ibrahima Diallo, un des leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été admis d’urgence à l’hôpital, pour des raisons ‘’respiratoires ». Après son avocat Me Salif Béavogui, son épouse Asmaou Barry aussi monte au créneau pour dénoncer la non prise en charge de ses frais médicaux par l’administration pénitentiaire.
Visiblement indignée, Asmaou Barry n’est pas passée par le dos de la cuillère pour dénoncer le traitement réservé à son époux : « J’ai été surprise que l’administration pénitentiaire n’ait pas prévu de le prendre en charge. On a dû m’appeler de loin pour que je puisse effectuer le paiement des frais de ses soins. Je pense que cela est aberrant. L’État ne peut pas priver quelqu’un de sa liberté et ne pas être en mesure de le prendre en charge. En tant que Guinéenne, je suis choquée. Parce qu’hier, c’était Ibrahima ; et, sa famille a eu les moyens de le prendre en charge. Mais, imaginez que ça soit un autre détenu qui ne soit pas en mesure d’effectuer ce paiement… Je pense que c’est choquant que l’administration pénitentiaire ou l’État guinéen de façon générale soit incapable d’assurer la prise en charge alimentaire et sanitaire des détenus », a-t-elle déploré dans un entretien accordé à nos confrères de Guineematin.
Pour rappel, Ibrahima Diallo a été arrêté au lendemain des violences meurtrières qui ont émaillé les manifestations de rue appelées par le FNDC en juillet dernier. Comme lui, son compagnon de lutte Foniké Menguè est aussi détenu en prison.
Mohamed Lamine Souaré
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