A la cinquante septième session ordinaire des Nations Unies, tenue à Genève, la parole a été donnée à Sekou Koundouno, représentant le FNDC. Dans son discours, le camarade de Foniké et de Bilo Bah a dressé un bilan catastrophique sur la situation des droits de l’homme en Guinée depuis la prise du pouvoir par la junte. Ce discours rétorque les propos du premier ministre Amadou Oury Bah. Suivez quelques extraits du discours de Sekou Koundouno
« Mesdames et messieurs, je suis l’un des survivants de la répression à l’encontre des militants pro démocratie et de défenseurs des droits de l’Homme et de la presse en Guinée, depuis la prise du pouvoir par la junte le 05 septembre 2021. Ma présence ici cet après-midi est de solliciter votre appuie pour protéger nos collègues et amis en quête de liberté et de démocratie en Guinée. A cet instant, plusieurs jeunes de mon âge fuient mon pays et sont sur la route du Sahara, de la Méditerranée, de Nicaragua à la recherche d’un lieu sûr pour leur sécurité et leur bien-être. Deux importants leaders de la société civile, tous membres du FNDC et membres fondateurs des forces vives de Guinée, ont été enlevés, torturés et séquestrés depuis le 09 juillet dernier par les éléments des unités forces spéciales guinéennes mais aussi par le groupement d’intervention rapide de la république de Guinée. A ce jour, leurs épouses, enfants, familles et amis n’ont aucune nouvelle d’eux. Je vous prie d’imaginer toute la souffrance et la peine que ces personnes endurent aujourd’hui. Dans ce pays en transition depuis le coup d’Etat du 05 septembre, le droit de manifester a été supprimé. Ce qui a entraîné à date 62 morts par balles…dans une impunité totale . Près de 15 personnes ont été enlevées, torturés et séquestrées dans aucune procédure judiciaire…», extrait du discours diffusé par nos confrères de la RFI.