Le 18 décembre marque la célébration de la journée internationale du migrant et du réfugié. À cette occasion, le Mouvement Syndical Guinéen a fait une déclaration ce samedi à Conakry. Dans cette déclaration, il condamne les traitements racistes et inhumains infligés aux migrants africains par les gouvernements et les autorités d’Arabie Saoudite et les Emirats Unis, et invite les gouvernements africains à entamer un processus Africain qui contribuera, selon lui, à l’amélioration de la gouvernance en matière de migration et de main d’œuvre.
Cette journée est une occasion pour le monde entier de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. C’est pourquoi, la coordinatrice sous-régionale pour la migration en même temps point focal migration (CRCI) en Guinée, a profité de l’occasion pour inviter les autorités européennes à ratifier la convention adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990.
« Aujourd’hui est un grand jour pour les migrants. Depuis 1990 l’OIT a mis un instrument à notre disposition et jusqu’à nos jours il n’y a que 29 pays qui ont ratifié, et ces 29 pays sont les pays de départ. Maintenant on se demande pourquoi les Européens ne veulent pas ratifier cette convention. Et pourtant c’est une convention qui couvre la vie des migrants, et pourtant ils ont ratifié des conventions des droits de l’homme et une partie portant sur les migrants se trouve dans cet instrument. Nous appelons ce gouvernement à ratifier les conventions de l’OIT dont ils ont participé à sa mise en place », a-t-elle émis.

À l’occasion de cette célébration, le Central Syndical Guinéen a confirmé son engagement auprès du gouvernement à continuer son appui afin de concrétiser sur le terrain, les différentes initiatives visant la promotion et protection des migrants en situation de vulnérabilité.
« Nous sommes engagés à plus d’introspection en cartographiant ce que nous faisons dans nos différents pays, à savoir, fournir une éducation aux migrants, organiser les travailleurs migrants et les travailleurs de l’économie informelle pour leur donner de la voie et de la représentation et plaider contre la violence et le harcèlement à l’égard des femmes et filles », a laissé entendre le SG Aboulaye Camara.

Pour sa part, le syndicaliste Marilou Diallo a lancé un appel: « La migration dans les conditions normales c’est un déplacement volontaire mais à nos jours, nous constatons que la situation sociopolitique dans le monde a poussé la migration obligatoire. Donc à ce niveau nous lançons un appel solennel à l’union africaine surtout à la CEDEAO de faire une conférence internationale spéciale, consacrée à la migration pour trouver une solution efficace», a lancé Marilou Diallo, point focal du réseau de migration de l’inter centrale USTG-CNTG.

Malgré la précarisation des droits des migrants, en matière d’asile et de séjour, nos interlocuteurs restent convaincus par rapport à l’importance de la convention des nations unies sur la situation particulière des migrants.






Maken Fofana