Depuis quelques jours maintenant, l’ancien coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), est sur la sellette. Abdourahamane Sano, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est accusé de ‘’participation délictueuse’’ à des réunions. Une situation qui irrite la colère du responsable des stratégies et planification dudit front.
A en croire Sékou Koundouno, c’est les anciennes pratiques qui continuent aujourd’hui : « Participation délictueuse à une réunion. C’est la nouvelle trouvaille des magistrats à la solde de Doumbouya pour bâillonner ceux qui n’approuvent pas l’arrogance du CNRD dans la conduite de la transition. Au temps du régime précédent, véritable responsable de la situation que vit la Guinée aujourd’hui, les procureurs poursuivaient pour participation délictueuse à une manifestation. Le Colonel Mamadi Doumbouya qui prétend avoir pris le pouvoir pour mettre un terme, entre autres, au piétinement des libertés individuelles, est en train de faire pire en enterrant ces libertés », dénonce-t-il.
Pour cet acteur de la société civile, cette situation est contraire aux textes de lois : « Selon les dispositions de l’article 624 du Code pénal, les réunions publiques sont libres. Qu’est-ce que Monsieur Abdourahamane Sano a fait pour mériter des poursuites judiciaires ? Dans toutes les causeries auxquelles il a été invité, Monsieur Abdourahamane Sano a parlé de rassemblement, d’unité nationale, de participation citoyenne. Il n’a jamais incité à la violence ou à des actions subversives ou encore des actes de nature à troubler l’ordre public. La réalité est que le Colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons ont peur en dépit du fait qu’ils soient lourdement armés. Cela indique que le peuple dispose de la plus grande puissance. Il lui suffit d’en prendre conscience. Quel mal y a-t-il à aider les citoyens à connaître leurs droits, à leur faire comprendre les notions de citoyenneté et de participation citoyenne? En écoutant les messages de M. Abdourahamane Sano, on peut dire que la junte militaire au pouvoir devait plutôt l’encourager, le soutenir et même financer ses activités […] Participation délictueuse à des réunions, cela ne peut effrayer personne. Mamadi Doumbouya et ses comparses devraient donc penser autre chose », a-t-il conclu.
Mohamed Lamine Souaré
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