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Proclamation des résultats dans les écoles, une forme d’humiliation interdite par la loi ( Par Kalil Camara)

Il est déplorable de constater qu’en ce 21eme siècle certaines pratiques anachroniques existent encore dans nos établissements scolaires. Ces pratiques constituent un milieu hostile pour les enfants. 

C’est avec tristesse que j’ai regardé une vidéo sur la page Facebook de l’Ecole franco guinéenne, Cercle du savoir de Guinée, devenue virale sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, les résultats sont proclamés dans un climat humiliant pour les non admis. Il faut dire que ces pratiques sont tout fait condamnées par la Convention relative aux droits de l’enfant et le code de l’enfant guinéen. 

Par exemple, l’article 767 du code de l’enfant dispose « Toutes les formes de châtiments corporels, physiques ou verbaux, traitements cruels, inhumains, dégradants ou humiliants sont formellement interdites envers un enfant, que ce soit au sein de la sphère familiale, scolaire, professionnelle, administrative, judiciaire ou autres.

L’enfant a le droit de bénéficier de soins, de sécurité et d’une bonne éducation. Il doit être traité avec respect pour sa personne et son individualité et ne peut être soumis à des châtiments corporels ou autres châtiments humiliants». 

Vous conviendrez que mettre les enfants dans un cercles fermé, au milieu d’autres enfants, souvent les obliger d’y pénétrer pour proclamer les résultats et les huer en cas de non admission, constitue un acte d’humiliation et dégradant pour eux. Les enfants victimes de ces faits se sentent humiliés et déprimés. 

Même si cela semble faire rire certaines personnes, il faut dire que c’est une infraction au regard des conventions et de la loi protégeant les enfants en république de Guinée. Si ces pratiques étaient admises dans les temps anciens, faut-il signaler qu’avec l’évolution des droits, elles ne sont plus admises et quiconque s’y livre peut être poursuivi et condamné. 

Un acte si motivant qu’il soit, il est rejeté par la loi lorsqu’il constitue une forme d’humiliation, inhumaine ou dégradante pour un enfant. Sanctionner oui, motiver oui, mais humilier un enfant quelle que soit la faute qu’il a commise, non et non. 

Kalil Camara, juriste journaliste. 

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