Face aux critiques après avoir décerné le prix spécial de la rédaction d’Émergence Magazine au président de la transition, Lamine Mongnouma Cissé, ancien chroniqueur de l’émission «on refait le monde» sur Djoma média a apporté des clarifications sur cette distinction. Devant la presse jeudi 6 mars, l’Administrateur général du Magazine Émergence, soutien: « C’est une action publique que nous avons pensé, par conséquent il fallait s’attendre sans doute à des critiques. Et puis un choix est toujours sujet de critique. Ce que nous avons fait on est tellement en harmonie avec notre conscience avec ce prix attribué au président, parce qu’il le mérite. C’est la reconnaissance d’une volonté politique et l’encouragement d’une personne qui a pris une décision forte. C’est ceux dont qu’on a besoin dans notre Pays. Nous savons ce que coûte la corruption aux États africains. Et donc lutter contre la corruption c’est en quelque sorte aider le Pays à se développer», a-t-il soutenu avant de poursuivre:
«On n’a pas dit que la procédure, tout ce qui est fait dans le cadre de la lutte contre la corruption est normal, non on n’a pas cette prétention, on ne peut pas le dire. Et je le réitère, il y a des choses qui sont condamnables, qui sont même détestables, qui se passent dans la procédure. Mais ce qui est évident et incontestable malgré toutes opinions, malgré des agissements abjectes, il y a une volonté politique de ma mémoire de journaliste que je n’ai jamais vu en Guinée. Parce que vous ne pouvez pas me dire que c’est fortuit, c’est banale, ce n’est rien quand un président décide d’envoyer un directeur général des impôts en prison. On ne peut pas me dire que c’est banale, ça relève d’un fait divers quand un directeur général de la Douane est envoyé en prison. Quand un ministre est limogé pour des faits présumés de corruption (…). Et quand on a limogé des Directeurs ici pour des faits présumés de corruption et envoyés devant les tribunaux, c’est sa gouvernance à lui. C’est-à-dire il a été critiqué pour une chasse aux sorcières contre les gouvernances passées, mais ce qu’il a fait, ce qui a été fait lors de sa gouvernance c’est vraiment illustratif de la volonté d’un homme à lutter contre la corruption», a expliqué Mongnouma Cissé.
«Il s’appuie sur des leviers, il s’appuie sur des personnes, il s’appuie sur des institutions, sur des organes. Est-ce que ces organes là font bien? Est-ce que la procédure elle est respectée? Ça c’est un autre débat. Ce n’est pas ce qu’on a apprécié. Ce qu’on a apprécié c’est la volonté d’un homme. Nous disons ici et moi je le dis haut et fort, monsieur le Président, le prix vous le méritez, nous vous encourageons, nous apprécions ce que vous faites, la volonté que vous avez de lutter contre la corruption et nous vous demandons comme vous l’avez dit de ne pas trembler, de ne pas dévier, de rester sur ce chemin là et au fur et à mesure de qualifier la procédure, de qualifier le travail de ceux qui sont commis à la tâche de lutter contre la corruption», a-t-il lancé.
Naby Moussa
