Une équipe de leaders religieux conduite par le ministre secrétaire général des affaires religieuses a été reçue ce lundi 06 mars 2023, par les responsables de l’ANAD. Cette rencontre qui s’est tenue au QG de l’UFDG dans la commune de Ratoma était d’inviter les leaders politiques à surseoir à la manifestation du 09 mars prochain.
Après environ deux heures de tête-à-tête, au sortir Elhadj Karamo Diawara, secrétaire général des affaires religieuses nous s’est adressé aux médias.
« L’objectif principal c’est pour éviter éventuellement d’autres effusions de sang et d’autres violences dans notre pays.
Comme toujours nous avons constaté que la tension reste vive de part et d’autre et nous savons que toutes les sensibilités constituent des religieux d’une à une autre. Donc c’était nécessaire en tant que religieux de venir rencontrer les acteurs politiques mais aussi les écouter pour dénicher les points noirs. C’est-à-dire les divergences afin de transmettre les idées au premier ministre pour qu’ensemble qu’on trouve une solution en raprochant les positions autour de la table pour une issue favorable. Les religieux ont un rôle important voilà pourquoi nous avons engagé cette tournée hier c’était avec le RPG-AEC, aujourd’hui l’ANAD et toute suite après ici nous irons à la rencontre des cadres de l’UFR pour que plus jamais un Guinéen meurt dans le vide», a-t-il relaté.
Quant aux leaders politiques, ils restent catégoriques sur leurs conditions.
« L’ANAD a reçu ce matin une forte délégation du ministère des affaires religieuses. Ils étaient venus nous transmettre leur démarche qui n’est autre que la paix, la quiétude sociale. Ils sont très occupés aujourd’hui par rapport à la paix parce que le sang a trop coulé dans notre Pays, en nous demandant de surseoir à la manifestation de leur accorder peu de temps pour que les acteurs se retrouvent autour de la table pour parler de la réussite de cette transition. Nous les avons écoutés, mais à notre tour nous avons demandé au ministre que le problème c’est pas nous parce que depuis le 5 septembre nous avons demandé le dialogue et jusqu’à présent les vraix acteurs ne sont pas encore retrouvés autour de la table. Et pour que nous puissions surseoir le 09 mars à la manifestation c’est très simple, nos préables sont connus. Quand le premier ministre nous a rencontrés le mémorandum lui a été remis, jusqu’à présent parmi ces dix (10) points rien a été fait. Et vous avez suivi le communiqué des forces vives par rapport au 09, il y a cinq (5) points et nous avons dit au ministre, si ces préalables ne sont pas levés croyez-moi la manifestation est maintenue parce que c’est non négociable. Trop c’est trop, à 18 mois on ne peut pas nous dire maintenant que nous n’aimons pas la Guinée. Il nous a rassurés qu’il transmettra à qui de droit le message et qu’il va nous revenir», a laissé entendre Diabaty Doré, président du RPR, membre de l’ANAD.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370
