La CEDEAO a tenu son 60ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernements ce week-end. Au centre des débats, les questions liées à la transition en Guinée et au Mali.
L’institution sous-régionale exige des Etats de la transition d’organiser des élections pour rétablir l’ordre constitutionnel. Si les autorités maliennes se sont engagées à donner un calendrier électoral d’ici fin janvier 2022, les autorités guinéennes restent encore muettes sur ce sujet.
Interrogé à cet effet, Ousmane Gaoul Diallo, porte-parole du gouvernement, estime que la CEDEAO comprend ce qui explique la situation guinéenne après le non respect du premier délai imposé au Mali.
« Il faut se féliciter de l’activisme des responsables des négociations à commencer par le président le colonel Mamadi Doumbouya, le premier ministre et le ministre des affaires étrangères qui n’ont ménagé aucun effort pour arriver à dissiper un certain nombre de malentendus qui persistaient avec la CEDEAO. Déjà de ne pas avoir à des sanctions renouvelées c’est une très bonne chose qu’il faut saluer. Deuxièmement le fait qu’il n’y ait pas encore de calendrier, nous comprenons que cela suscite une inquiétude au sein de la CEDEAO mais en même temps je crois qu’eux aussi comprennent la nécessité d’aller par la pédagogie en incluant tous les acteurs pour éviter d’avoir des calendriers prises sous le feu de la pression interne ou externe et qui ne tiennent pas la route », dit le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire dans Mirador.
« L’essentiel pour nous c’est de donner un calendrier qu’on peut respecter et non donner une date seulement pour satisfaire les besoins immédiats et dans la durée et ne pas arriver à respecter le contenu de cela. Nous voulons que les Guinéens s’accordent sur le contenu de la transition. Et comment arriver à cela lorsqu’un organe comme le CNT n’est pas encore mis en place ? Il est donc de notre devoir d’emmener nos partenaires de la CEDEAO à comprendre le processus poursuivi en Guinée et qui tient compte de la réalité des 10 ans qu’on a vécu en Guinée », laisse entendre le porte-parole du gouvernement de la Transition en Guinée.
Les autorités guinéens annoncent tout de même la mis en place du Conseil National de la Transition d’ici fin décembre.
Hady MINTHE