Depuis plus d’un an maintenant la liberté d’expression semble être menacée en Guinée. Cela est dû à la fermeture des médias à grande écoute mais aussi la réduction de certains journalistes au silence. Cet état de fait n’est pas du goût des acteurs de la société civile dans le pays. Ils continuent d’exiger du gouvernement le respect de cette liberté d’expression.
Emmanuel Fassou Sagno, président du collectif des ONG de défense des droits de l’homme dans la région forestière a fustigé : « L’indice de la démocratie c’est la liberté d’expression. L’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme dispose tout individu à droit à la liberté d’opinion et d’expression. Ce qui implique de ne pas inquiété pour ses opinions. Et cette même disposition de droit de l’homme a été reprise dans la charte de la transition Guinéenne. Également, l’article 19 dispose que tout individu à le droit de s’informer et d’être informé. Dans la même charte, l’article 23 dispose que les libertés d’opinions, d’expression, de conscience et de culte sont garanties par la loi. Je considère que la fermeture des médias en République de Guinée est une violation flagrante des droits des citoyens », a-t-il dénoncé.
Pour notre interlocuteur, « on pourrait outre mesure interpeller des journalistes qui ne respectent pas la déontologie et l’éthique, parce qu’il y a une loi qui incarne la liberté accordée aux médias. Mais on ne peut pas systématiquement fermer des médias de grande écoute au détriment des citoyens qui veulent être informés qui pour eux c’est un droit. Cette fermeture a des conséquences collatérales notamment la perte d’emploi et le démantèlement des installations. Ce qui fait que la Guinée est moins vue à l’extérieur et des citoyens sont moins informés, ce qui peut être à la basse des désinformations et de l’intoxication parce que quand on n’est pas informé on désinforme et c’est par les médias qu’on peut être informé. Je demande aux autorités à tous les niveaux de tout mettre en oeuvre pour que les citoyens aient accès à l’information à travers des médias à grande écoute en prenant des dispositions de les réouvrir, c’est très important. Maintenant, par voix de presse la loi est très claire. Si un journaliste commet un délit par nvoix de presse, l’intéressé répond, il répond de ses actes. Il y’a beaucoup de dispositions pour sanctionner tout journaliste qui ne respecte pas la déontologie au lieu de fermer les médias », rappelle Emmanuel Fassou Sagno.
De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Tinguiano, Kalenews.org