La Guinée nous en ferons un paradis pour tous les guineens ou un enfer pour tous les guinéens…Elle est indivisible!
La Guinée s’est construite difficilement, il y a des plaies béantes, mais il faut assumer les erreurs du passé tous ensemble , et construire la Guinée de demain tous ensemble.
La Guinée est un pays, mais pour faire nation, il faut former un bloc homogène avec des valeurs, des principes, des idéaux et un socle commun qui nous distingue des autres pays. Trop souvent en Guinée, on a marché par groupe de pairs, par « clan », et celà contribue à laisser trop de guinéens sur le carreau…
J’entends bien qu’il faille se faire plaisir, favoriser certains amis et proches, mais il ne faut pas oublier qu’on a tous la même nationalité et qu’il ne faille pas construire une Guinée à double vitesse, celle des privilégiés qui roulent dans les plus belles voitures des constructeurs réputés avec de l’air conditionné, et celle des guinéens relégués qui roulent dans nos « magbanas », bus de fortunes parfois entassés à 30 sous une chaleur étouffante et une odeur de transpiration excessive…il faut briser la chaîne de la Guinée à double-vitesse!
Chers dirigeants d’aujourd’hui, ministres, directeurs des EPA, directrice de l’APIP Guinée, de la Banque centrale, n’oubliez pas de penser au peuple de Guinée, le « bas peuple » comme on dit chez nous, celui qui trime et gagne sa vie à la sueur de son front, aux forces des bras et des triceps…
Une élection se profile à l’horizon, veillons à faire de cette élection, une élection inclusive avec tous les acteurs politiques, je dis bien tous les acteurs y compris les exilés, afin que le peuple de Guinée, le majestueux peuple de Guinée tranche et désigne un chef parmi tous ses enfants…
Mettons de côté nos différences, libérons les activistes, apaisons les cœurs et partons sur une nouvelle base, la base de l’union sacrée et d’une entente cordiale, d’une harmonie et d’une Guinée retrouvée, une Guinée douce comme avant la colonisation, une Guinée où les colombes volaient en paix dans un ciel sans président, sans course effrénée à la présidence et sans stratégie politique maligne.
Alseny Thiam
