Au cours d’un entretien accordé à notre rédaction à l’occasion du moi de mars, moi dédié à la couche feminine, Marie Gomez, directrice générale de l’office de protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM), s’est prononcée sur les moyens mis à la disposition de son institution pour intensifier la lutte contre les violences basées sur le genre en République de Guinée.
D’entrée de jeu, la Commissaire divisionnaire de police a tenu à indiquer qu’une quarantaine de motos a été mise à sa disposition afin de couvrir toute l’étendue du territoire.
« nous avons des moyens à notre disposition parce qu’en fin d’année c’était déjà inscrit dans notre plan d’action 2022. Le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya à travers le ministre de la sécurité et de la protection civile, nous a offert 41 motos pour nos représentants qui sont à l’intérieur du Pays. Comme vous le savez nous avons une compétence nationale, nous couvrons le Pays. Alors nous nous sommes fixé comme ambition pour dire que nos représentants qui se trouvent à l’intérieur du Pays, il y a les points focaux qui ont souvent des difficultés d’accès dans les endroits où les infractions liées aux VBG sont commises. Donc ça c’est un moyen de déplacement qui leur permettra d’être tout près de ces infractions afin de pouvoir les gerer et les déférer devant les tribunaux compétents. Le renforcement de capacité opérationnelle de nos agents, les institutions, les partenaires techniques et financiers nous ont accompagnés cette année, l’Union européenne à travers expertise France dans le cadre de la traite des personnes», a-t-elle fait savoir.
Abordant la recrudescence des cas de viol en Guinée, la DG de L’OPROGEM sollicite l’appui de la population: « Ces derniers temps il y a une recrudescence des cas de viol. Le viol c’est le maillon fort sur la chaîne des VBG, mais lorsqu’on dit VBG, les violences basées sur le genre c’est toutes sortes d’infraction faite aux genres entre autres: (la traite des personnes, l’infanticide, les mutilations génitales féminines, le mariage précoce). C’est toujours un cri de cœur parce que pour l’année 2022, nous avons enregistré 281 cas de viol. Alors nous nous demanderons toujours cette collaboration fraternelle et franche avec la population parce que nous avons pour mission régalienne de protéger cette couche vulnérable», a-t-elle lancé.
Pour clore, elle a également invité la population à briser le silence sur les cas de violence basée sur le genre.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370