Face à la situation socio-économique que traverse le pays, le Forum des forces sociales de Guinée (FFSG) a pris la parole ce week-end pour mettre à nu les faiblesses du Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD). Au cours d’une conférence de presse organisée à la maison commune des journalistes, le collectif s’est insurgé contre la levée de 5 000 millions Gnf auprès des banques primaires et la « manipulation » de l’information et des données par le CNRD.
Selon Abdoul Sacko et ses pairs dudit collectif le secteur privé est détruit aujourd’hui. « Avec la destruction du secteur privé en chantier, l’inflation galopante qui devrait être de mise dans les jours à venir en Guinée, c’est le panier de la ménagère qui va en souffrir. Le CNRD est même incapable de faire face aux besoins élémentaires au niveau de l’éducation. En d’autres termes, payer les arriérés des contractuels qui ont fait une année scolaire sans salaire. Donc, il fallait au jour d’aujourd’hui, que nous prouvions à l’opinion nationale et internationale que si nous ne nous levons pas, la crise va être multidimensionnelle. Et que très malheureusement ça risque de nous enfoncer dans une situation qu’on ne maîtrise pas. Et que la plupart des gens du gouvernement ou du CNRD il se pourrait qu’ils aient deux ou trois visas pour prendre la poudre d’escampette, lorsque ça ne va pas. », estime Abdoul Sacko qui a enfoncé le clou plus loin.
« C’est CNRD qui a parlé du social et de l’économie. Notre travail serait maintenant de déconstruire cette stratégie de désinformation et de manipulation des données qui consiste à montrer le contraire de la gouvernance du CNRD. On leur a dit, il est très difficile pour un gouvernement de transition de mobiliser les ressources externes. Mais très malheureusement, pour le CNRD, la Loi de finances rectificative nous a montré que même à 50%, ils sont incapables de mobiliser les ressources internes. Ce qui les pousse à vendre le pays au monde banquier. Ils ont dit que la Guinée est considérée comme l’un des meilleurs producteurs de riz. Est-ce que le taux d’importation du riz a baissé ? Est-ce que nos paysans ont eu plus accès aux engrais et aux intrants ? Allez voir nos paysans, ils tirent le diable par la queue. Pourquoi ces désinformations ? Et le CNRD nous a dit également que c’est par leur politique que nous avons quitté du niveau faible au niveau intermédiaire en termes de revenus. Et ils ne se sont pas gênés de dire que c’est le secteur minier qui tire la croissance. La question qu’il faut se poser, c’est quelles sont les conventions minières, quels sont les accords miniers que le CNRD a signés et qui sont productifs au jour d’aujourd’hui, au point que leur politique puisse nous aider à passer du niveau faible au niveau intermédiaire ? », s’interroge Abdoul Sacko.
