Notre pays connaît des moments difficiles. Depuis l’obtention de l’indépendance en octobre 1958, la Guinée n’a pas connu d’accalmie. La vie politique de notre pays est un déferlement de tempêtes sans arrêts.
La situation politique continue à s’enliser…La situation sociale est très tendue et la crise est à son paroxysme.
La crise elle est sociale car le dialogue ou devrais-je dire les pourparlers sont au point mort. Les principaux leaders de la société civile et les acteurs majeurs de la vie politique sont en prison ou exilés…peut-on créer un dialogue prospère et fécond dans ces conditions…La crise sociale a atteint un point culminant en Guinée, et c’est le résultat de longues années de conflits et des échecs des stratégies d’apaisement sociale.il faut une accalmie, sans quoi la situation risque d’exploser…
La crise elle est économique avec l’essentiel de la population qui vit avec moins de 10.000 francs (gnf) par jour, les inégalités sont énormes et le déficit d’infrastructures est alarmant…il nous faut vite renouer avec les instances de la CEDEAO et de l’union africaine qui par leurs aides financières et leurs coopérations permettront de financer des projets. Car si il n’y a pas d’investissement public, il sera très difficile pour les ménages qui se trouvent au bout de la chaîne du cycle de production de toucher des revenus, car en Guinée ce sont les dépenses des riches notamment les dépenses alimentaires qui forment le budget des ménages les plus pauvres…il est bien d’occuper des postes à responsabilité, mais cela est encore mieux si le pays se porte bien et la dynamique positive. Il nous faut de l’oxygène, et pour cela il est urgent de dérouler le chronogramme de la transition au plus vite afin d’avoir un pouvoir élu gage de confiance au près des investisseurs et indispensable pour une paix sociale durable.
Il est temps, grand temps de penser au peuple. La situation est intenable et cela se ressent tous les jours…et pour conclure il est aussi temps pour les institutions internationales d’accélérer leurs aides sous peine que les tensions sociales augmentent et que le monde dans son ensemble traverse des crises majeures…si on n’y est pas déjà en plein dedans.
Alseny Thiam
