Le président du MODEL n’est pas surpris du maintien des sanctions contre la junte guinéenne. Il estime que l’institution sous-régionale n’a fait que tenir en compte des réalités du terrain. Cependant, Aliou Bah mesure des impacts que ces sanctions pourraient avoir sur les activités des populations. C’est pourquoi il ne s’en réjouit pas.
« C’est regrettable que des sanctions soient maintenues vis-à-vis de nos pays, parce que d’abord il y’a les populations. Il faut dire que nous en soufrons et nous souffrirons. Donc on ne peut négliger l’impact que ça peut faire sur la vie, des activités, des perspectives des uns et des autres. Mais ceci était naturellement prévisible. Ce que la CEDEAO a dit ce sont des choses pour lesquelles nous, acteurs politiques et de la société civile, avons pris des initiatives pour alerter depuis le début de cette transition afin éviter d’en arriver là. Le fait d’être en transition est une situation de crise de fait. Et le fait de ne pas avoir la bonne approche pour aborder la transition expose le pays à des risques d’isolement. Parce que plus la transition dure, plus elle devient compliquée à gérer. Que ce soit pour ceux qui sont au pouvoir ou pour les populations. Donc les résolutions auxquelles la CEDEAO est parvenue à l’issu de ce sommet, reflètent les inquiétudes que nous autres, avons dites, contrairement au séminaire de validation…», a-t-il répondu avant de préciser :
« Notre objectif n’est pas de gagner pour que d’autres perdent. Nous voulons que la Guinée gagne…Maintenant nous nous battons pour que les problèmes soient résolus et nous avons toujours dit que nous sommes disponibles pour un cadre de dialogue qui convient…», a rappelé le président du Model.
Pour Bah Oury qui a laissé entendre que ceux qui n’ont pas pris part au cadre de dialogue sont sous un refus, Aliou Bah rétorque une position contraire « il ne faut qu’on fasse croire que nous autres qui n’avons pas pris part au dialogue n’avons pas la volonté ou bien nous avons d’autres intentions qui ne vont pas dans l’intérêt de la Guinée. Il faudrait que ça s’arrête », a-t-il répliqué dans Mirador.

Lancinet Camara