A Hore Wêdou, sous- préfecture de Lebekeré, préfecture de Mali, les choses se compliquent davantage pour les parents des cinq enfants portés disparus, il y a de cela près d’un an. Désemparés, ces citoyens se sentent aujourd’hui abandonnés par les autorités et craignent pour leur sécurité. Pour sauver le reste de leurs familles, ils comptent abandonner leur village pour aller s’installer en territoire sénégalais.
Interrogé, un des citoyens de Lebekeré explique : « Ces enfants sont portés disparus depuis avril 2021, jusqu’à l’heure où je vous parle, aucun signe, aucune trace n’a révélé que les enfants ont subi tel sort. Même hier, j’étais avec la communauté. Nous avons fait un cri d’alarme, l’Etat est resté indifférent. Et ce qui profile à l’horizon, cette communauté composée de 36 ménages a tendance à émigrer au Sénégal. Actuellement ils sont en concertation avec les autorités sénégalaises afin que ces autorités leur donnent une terre d’asile, par ce qu’ils sont à 13 kilomètres du Sénégal. La communauté est abandonnée à elle-même, on a perdu tout le repère », se lamente Mohamed Thioupy Diallo, ingénieur agronome à la retraite.
A la question de savoir quelle serait la perte que cela peut causer à la Guinée, Mohamed Thioupy Diallo soutien : « Perdre 36 ménages, je pense que ce n’est pas petit pour un pays surtout que si cette partie est d’une grande importance sur le plan économique car c’est une zone à potentialité agricole. C’est pourquoi j’invite les autorités de nous venir en aide pour la sécurité des citoyens et leurs biens, et surtout empêcher cet exil. Le soutien ne peut pas être forcément financier, économique, mais y’a des mesures d’accompagnement qu’il faut apporter pour aller les soulager. Mais ces gens sont obligés de quitter parce qu’ils ont compris que rien ne les protège. Je suis convaincu que le président de la République n’a pas été saisi de cette information, le préfet de Mali n’ont plus n’a pu certainement transmettre cette situation officiellement au gouverneur de Labé. Donc, nous nous voyons abandonnés. J’interpelle l’Etat, de prendre ce problème à bras le corps », a-t-il plaidé.
De Labé, Boubacar Garki Diallo pour Kalenews.org
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