Le discours du président de la transition suite à l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum démontre une réaction non hâtive et une prise de responsabilité face à cette tragédie. Malgré quelques critiques concernant des erreurs de frappe, sa position assise, la déclaration du deuil national, etc., il est important de souligner les points forts de son discours et de reconnaître les défis auxquels il fait face, en tant que premier responsable du pays, dans cette situation difficile.
Tout d’abord, le président de la transition a bien fait d’éviter la précipitation dans sa prise de parole face à la nation. Il pouvait le faire dès le lendemain, mais l’essentiel n’étant pas de parler : il fallait, face à l’urgence de la situation, mettre tout le gouvernement au travail afin de gérer efficacement cette tragédie, contenir les flammes et secourir nos compatriotes en détresse. C’est à cela qu’il a jugé utile de s’atteler en premier, à juste raison. Cela démontre sa volonté de communiquer avec transparence et de rassurer la population sur la bases d’informations vraies recueillies sur le site par le soin des spécialistes. Il a exprimé sa solidarité envers les victimes et leurs familles, montrant ainsi son empathie et sa compassion face à ce drame.
De plus, le président a assumé la responsabilité de l’incident tout en laissant les services compétents faire toute la lumière sur les causes de l’incendie. Il ne s’en mêle pas pour éviter toute influence. Cette prise de responsabilité est essentielle pour rétablir la confiance du peuple envers les autorités de la transition et pour garantir que des mesures seront prises pour éviter de tels accidents à l’avenir.
En ce qui concerne les critiques concernant les erreurs de frappe dans le discours, il est important de garder à l’esprit que la priorité du président était de s’adresser à son peuple et non à passer tout son temps à trouver le discours parfaits dans la forme. Dans des situations d’urgence, il est compréhensible que des erreurs puissent se glisser dans un discours. Ce qui compte, c’est le message transmis, au fond, et les actions qui seront entreprises pour remédier à la situation.
Quant à la position assise du président lors de son discours, il est important de noter que cela peut être une décision stratégique pour montrer une approche plus informelle et proche du peuple. Cette position peut également être liée à des considérations traditionnelles (en Afrique, quand on présente des condoléances en famille mortuaire, on s’assoit en hommage au défunt et par respect et compassion pour sa famille éplorée), qui ne devraient pas remettre en question la crédibilité de son discours, bien au contraire.
En ce qui concerne la déclaration du deuil national de 3 jours dans le discours et non par décret pris avant ou après le discours, il est important de reconnaître que la déclaration du deuil national peut être faite de différentes manières, en fonction des procédures et des protocoles en vigueur dans le pays. L’essentiel est que la décision ait été prise par qui de droit et que le deuil national soit respecté pour honorer les victimes de cette tragédie. Il n’y a pas moyen plus solennel de le faire que dans une adresse à la nation du chef de l’Etat.
En conclusion, malgré quelques critiques mineures, le discours du président de la transition suite à l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum démontre sa réactivité, sa prise de responsabilité et sa volonté de communiquer avec transparence. Il est important de soutenir ses efforts pour faire face à cette crise et pour prendre les mesures nécessaires afin d’éviter de tels incidents à l’avenir.
Bassamba Amine
Président du MoDeN (Mouvement pour la Défense de la Nation)
