L’affaire ex club de la Minière terrain qui abrite le domicile privé de Sidya Touré refait surface. Ansoumane Kaloga »Belmondo » de l’orchestre Horoya Band s’inscrit en faux face aux arguments de l’ancien premier ministre, qui dit avoir acheté un terrain nu suite à un décret de feu général Lansana Conté.
Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, le doyen Kaloga affirme que le terrain qui abrite le domicile privé de Sidya Touré a été donné à l’orchestre national Horoya Band en 1971 par le président Ahmed Sékou Touré.
« Lorsqu’il s’est rendu compte que les orchestres ne pouvaient pas vivre de leurs salaires, le président Ahmed Touré a décidé sur place d’engager les orchestres à la fonction publique. Entre temps il a décidé de faire en sorte que les artistes puissent vivre à travers une autonomie à savoir l’autogestion. Il a dit je vous donne les instruments, de la subvention, mais je donne aussi des bars qui seront vos sièges et les ressources seront pour vous. C’est ainsi que Kélétigui est venu à la paillotte, Bala est venu au jardin, le club Bembéya qui était avant le 9 février est revenu au Bembéya et la Minière il a donné ça au Horoya Band », rappelle-t-il.
Revenant sur les conditions légales d’acquisition de ce domaine, l’administrateur du Horoya Band explique : « Ce terrain nous appartient. Et quand les gens se posent la question si le terrain nous appartient légalement ? Je leurs dirai tout simplement que nous avons acquis ce terrain avec un acte du pouvoir central au temps de Sékou Touré. Le président Sékou Touré ne prenait pas un décret mais il agissait toujours un acte du pouvoir centrale. A temps ce sont les ministères qui étaient habilités à faire des arrêtés qui équivaut à un décret aujourd’hui. C’est dans ce registre qu’il y’a des arrêtés affectant chaque orchestre dans son domaine. J’ai la copie de l’arrêté ici avec moi ».
Brandissant des documents, le responsable du groupe Horoya Band rejette les arguments de Sidya Touré en affirmant qu’il avait bel et bien un bâtiment sur le terrain. Selon lui, tout ce que Sidya Touré raconte est loin de la vérité.
« Nous sommes restés dans cette situation jusqu’au moment où M. Sidya Touré a sollicité de construire sa résidence sur notre domaine. Et quand il dit qu’il a demandé au gouvernement de lui octroyer un terrain nu. Mais le terrain qu’il a trouvé c’était là où nous évoluions. Là où nous cherchions à vivre. Parce que jusqu’au 4 juin 1984 lorsque Diarra a été arrêté, nous étions là. Il y avait une maison et quatre (4) de nos amis y logeaient. Tout ce que Sidya Touré raconte est loin de la vérité. Ce n’était pas un terrain nu ce domaine qu’il revendique aujourd’hui », précise-t-il.
Après plusieurs démarches auprès des régimes précédents, l’ancien musicien de l’orchestre national Horoya Band fonde l’espoir sur le CNRD.
Mohamed Barry
