En marge de la célébration de l’an 62 de l’indépendance ivoirienne, le président Alassane Ouattara a gracié son prédécesseur Laurent Gbagbo. Malgré cette grâce présidentielle, Gbagbo a boudé les festivités organisées à Yamoussoukro. A en croire l’entourage de l’ancien détenu de la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo espérait mieux.
En 2025, les Ivoiriens seront appelés aux urnes, soit pour renouveler leur confiance à Ouattara ou pour élire son successeur. Avec cette grâce présidentielle qui lui a été accordée, Gbagbo pourrait-il être candidat ? La responsable est non, selon Arsène Brice Bado, du Centre de recherche et d’action pour la paix (Cerap), interrogé par confrère de RFI.
« La grâce présidentielle, selon le code pénal de la Côte d’Ivoire, à l’article 132, n’enlève que l’exécution de la peine, mais n’enlève pas la condamnation. Et dans cette mesure, le président Laurent Gbagbo aura toujours, sur son casier judiciaire, cette condamnation. Et la condamnation de 2018, justement, à 20 ans de prison, le privait de ses droits politiques. Donc, dans cette perspective, il lui serait difficile de se présenter comme candidat présidentiel », a-t-il fait savoir.
En effet, le parti de l’ancien président a jugé insuffisante la grâce présidentielle accordée par Alassane Ouattara, car il souhaite plutôt une amnistie, qui permettrait à Gbagbo d’être candidat à la prochaine présidentielle.
Mohamed Lamine Souaré