La Guinée à l’instar des autres Pays du monde a célébré ce lundi 1er mai la journée internationale de travail sous le thème « dialogue social pour une justice sociale durable». À cette occasion, travailleuses et travailleurs se sont fortement mobilisés au stade du 28 septembre de Conakry pour exprimer leurs préoccupations et faire des recommandations au gouvernement.
La rencontre a été présidée par le premier ministre Bernard Gomou accompagné des membres du gouvernement.
Dans son allocution Amadou Diallo, secrétaire général du CNTG a énuméré les défis à relever dans les prochaines années avant de faire une invite à l’endroit des autorités.
« En Guinée la célébration de la journée internationale de travail intervient dans un contexte socio-économique caractérisé par de nombreux défis parmi lesquels il faut relever: (le non respect par le gouvernement et les employeurs des tripartites signés avec le mouvement syndical guinéen; la marginalisation des travailleurs et de leurs organisations dans la formulation des politiques publiques ; Le chômage marxiste des jeunes diplômés qui manquent de débouché sûr et attractif, la mise à la retraite des milliers de fonctionnaires sans études préalables; La rétention des informations relatives aux indices de l’emploi; les bas salaires qui ne répondent plus au coups de la vie devenant chaque année insupportable pour les travailleuses et travailleurs; La faiblesse des pensions de retraite pour toutes les catégories d’anciens travailleurs et travailleuses, la non régularisation de la situation des contractuels de l’éducation et de la santé). Toutes ces questions et d’autres font source de tension sociale si elles ne sont pas gérées. C’est pourquoi le mouvement syndical a décidé de placer la journée du 1er mai 2023 sous le signe du dialogue social pour une justice sociale durable», a-t-il fait savoir.
« Le mouvement syndical guinéen s’inscrit dans cette vision et lance par conséquent un appel pressant au gouvernement de la transition pour faire de cette étape de la vie de notre Pays une ultime occasion pour poser les bases solides d’une refondation inclusive de l’État donnant force au dialogue et à la concertation dans un respect absolu des normes internationales et nationales du travail. De même le mouvement syndical guinéen saisi cette opportunité pour en appeler vivement au sens républicain et patriotique de tous les acteurs de la vie nationale en vue de poursuivre et consolider le dialogue inclusif qui est la seule voie de salut pour la Guinée et les Guinéens. Le mouvement syndical guinéen encourage et appuie les initiatives visants à mettre en conformité les différents codes de leurs textes d’application sécurité sociale et travail avec les réalités actuelles du monde de travail. À réviser les convention collective devenues obsolètes», a t-il lancé.
Pour sa part, Ismael Keita du patronat à son tour magnifie les relations existantes entres les autorités et la confédération des entreprises de Guinée qui a abouti à la création à la création de la (CIPC).
« La commémoration de la fête du 1er mai cette année comme toutes les années d’ailleurs est une occasion de fêter les acquis du mouvement syndical guinéen(…). Je suis ici pour manifester d’avantage l’entente totale qui existe depuis le 17 février 2023 entre le mouvement syndical guinéen et la confédération générale des entreprises de Guinée. À cette date le mouvement syndical guinéen a matérialisé sa maturité habituelle en signant avec la confédération générale des entreprises de Guinée une plate-forme de concertation dénommée <>. Nous nous réjouissons de l’intérêt que nos membres ont porté à l’endroit de cette plate-forme de concertation sans précédent en Guinée», s’est-il réjoui.
Dans sa prise de parole le premier ministre Bernard Gomou a rassuré que les préoccupations soulevées sont pour le président un souci majeur.
« J’ai suivi et écouté avec beaucoup d’attention l’ensemble de vos doléances. Je mesure bien le poids et la porté de chaque mot prononcé ici. Plusieurs préoccupations sont abordées par vos représentants mais soyez en rassurés que toutes ces réclamations constituent des points d’attention pour le président de la transition et de son gouvernement. Nous sommes déterminés à répondre au mieux aux aspirations des travailleuses et travailleurs de notre pays», a-t-il dit.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370