La justice sous la transition dirigée par le CNRD vient de rendre une décision demandant la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo au sein de l’UFDG. Pour beaucoup, cette décision ne vise rien d’autre qu’à semer la confusion et créer des tensions internes dans le Parti. Face à cette tentative de brouiller les repères, il est essentiel de rappeler les raisons précises qui ont conduit à son exclusion. Car il ne s’agit pas d’une affaire personnelle ni d’un simple désaccord politique, mais de faits avérés, clairement établis, et d’une violation manifeste des textes fondateurs de l’UFDG.
Une absence prolongée et un désengagement total
Depuis sa libération conditionnelle en juillet 2021 jusqu’à son exclusion en mai 2022, Ousmane Gaoual Diallo n’a pris part à aucune activité du Parti. Il a totalement déserté les réunions de la Cellule de communication qu’il dirigeait, ainsi que celles du Conseil politique et du Bureau exécutif dont il était pourtant membre. Ce silence prolongé, sans explication ni justification, a été perçu comme un rejet des responsabilités qu’il avait acceptées.
Des critiques publiques systématiques contre l’UFDG
Peu après sa nomination au gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a commencé à critiquer ouvertement l’UFDG dans les médias, tout en continuant à se présenter comme un de ses membres. Plutôt que d’exprimer ses désaccords au sein des instances du Parti – ce à quoi il avait pleinement droit selon l’article 10 des Statuts – il a choisi de s’attaquer publiquement à l’UFDG, à ses décisions et à ses alliances politiques.
Des violations répétées des règles du Parti
Les textes de l’UFDG sont clairs. L’article 12 engage chaque membre à défendre le programme et les décisions du Parti, et à s’abstenir de tout comportement nuisible à sa cohésion et à son image. L’article 48 du Règlement intérieur rappelle que tout responsable doit respecter et faire respecter la ligne du Parti. Ousmane Gaoual Diallo a, à plusieurs reprises, violé ces principes en critiquant ouvertement l’UFDG et ses dirigeants dans les médias, tout en refusant tout dialogue interne.
Une ligne rouge franchie : défendre la junte contre les positions du Parti
Alors que l’UFDG dénonçait fermement certaines dérives du régime militaire – comme la fermeture des radios, la tentative de modifier unilatéralement la Charte de la Transition, ou encore les arrestations arbitraires et les disparitions forcées de jeunes militants – Ousmane Gaoual Diallo, en tant que Porte-parole du gouvernement, prenait systématiquement la défense du CNRD. Ce positionnement, totalement opposé à celui du Parti, a créé une rupture irréversible.
Une exclusion justifiée et conforme aux textes
Face à la gravité des faits, à leur caractère répété et à la clarté des textes violés, le Conseil politique de l’UFDG a pris, le 31 mai 2022, la décision d’exclure Ousmane Gaoual Diallo du Parti, conformément à l’article 50 du Règlement intérieur. Cette décision a été rendue publique dès le lendemain par le Président de l’UFDG, avec rappel à l’appui des articles concernés.
Conclusion
La politique repose sur des principes, des engagements et une discipline collective. Ousmane Gaoual Diallo a volontairement rompu avec ces règles. L’UFDG, en agissant conformément à ses textes, a simplement tiré les conséquences d’un choix personnel. Quelle que soit la décision de la justice du CNRD, les faits, eux, demeurent clairs et incontestables.
Abdoul Karim Diallo
Respecter les règles, c’est respecter l’engagement collectif.