Trois des prisonniers qui se sont évadés mardi 18 juillet à la maison centrale de Kankan, ont été mis aux arrêts. C’est le procureur général près la cour d’appel de Kankan qui l’a fait savoir ce mercredi.
Lors d’un point de presse, Fallu Doumbouya est revenu sur les circonstances de cette opération d’évasion.
« C’est Hier dans les environs de 13H, comme d’habitude que le chef de poste de la maison centrale de Kankan a ouvert la porte d’accès au niveau des cellules à l’effet de faire parvenir aux différents détenus le repas quotidien afin qu’ils se restaurent. De façon soudaine, il a reçu un coup de la part d’un détenu du nom de Mohamed Camara. Ce coup était très vif et il n’a pas pu résister. Il se trouve que derrière Mohamed Camara, il y avait cinq autres co-détenus qui l’ont bousculé et sont venus au niveau de la cour de la maison centrale. Une fois dans l’enceinte de la cour, deux parmi eux ont pu sortir leurs armes de marque TT30. Une des armes a été pointée au chef de poste et l’autre arme sur le régisseur. Ils ont foncé vers la porte d’entrée, autrement dit la porte principale. Ils ont pu sortir avec l’aide de certains militaires qui sont en train de purger des peines. Mais le PA militaire en détachement ainsi que la gendarmerie et l’effort conjugué des riverains parmi les six qui avaient pu sortir de la cour, ils ont pu interpeller trois autres. Il se trouve que deux des trois ont été condamnés à des réclusions criminelles; le premier pour 30 ans et le second pour 15 ans. Pendant ces echauffourées, deux détenus ont subi des violences. On les a repérés au niveau de l’hôpital régional de Kankan où le service d’urgences leur a administré des soins appropriés», a-t-il décrit.
« Nous avons ouvert une enquête pour connaître les tenants et aboutissants de cette affaire, pour savoir comment ils ont reçu ces armes car, je tiens à vous rappeler qu’il y’a eu deux armes qui ont été retrouvées avec ces co-détenus et l’un des détenus qu’on a pas pu interpeller est parti avec la deuxième arme de marque TT30. Comment ils ont pu faire rentrer ces armes dans l’enceinte de la maison centrale de Kankan? Aussi comme antérieurement, j’avais requis du commandant de la troisième région militaire à l’effet de nous appuyer dans le cadre du renforcement de la sécurité de tous les centres de détention de la Haute et de la Guinée Forestière. Ce matin nous avons tenu une réunion. La conclusion de cette réunion, c’est de renforcer la sécurité au niveau de toutes les prisons de la Haute et de la Guinée Forestière. L’armée, la gendarmerie et la police vont toutes envoyer leurs hommes. Quiconque qui doit faire des visites au niveau des centres de détention, quel que soit son statut social, qu’il soit homme ou femme, il sera fouillé. Autre mesure prise, c’est de faire les fouilles dans tous les centres de détention. Nous avons constaté qu’à chaque fois qu’on fouille, nous retrouvons de la drogue et aussi des téléphones. On se demande comment ses détenus se procurent de ces téléphones et de la drogue. Nous avons décidé aussi à ce qu’on fasse des transfèrements des détenus criminels hors de la Haute et de la Guinée Forestière», a-t-il ajouté.
Selon le parquet, les trois fugitifs sont :
Ibrahima Sory Kenda Diallo, placé sous mandat de dépôt le 12 juin 2020 pour des faits de vol à main armée et condamné à 30 ans de réclusion criminelle, Sory Keita, condamné pour des faits d’homicide volontaire, placé sous mandat de dépôt le 05 Septembre 2019 qui devait purger sa peine le 05 Septembre 2044 et Mohamed Camara alias Mèmè, placé sous mandat de dépôt le 15 Février 2015 pour des faits d’association de malfaiteurs, vol à main armée, assassinat et complicité, condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
Quand aux trois repris pendant la sortie, ils ont pour noms : Djigui Camara condamné à 15 ans de réclusioncriminelle, Tidjane Camara condamné pour 3 ans d’emprisonnement et Amara Konaté condamné à 6 ans d’emprisonnement.
Lamine Toutè Kaba
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