Après deux semaines passées à Londres et en Hollande où il a pris part à la 21ème session de l’Assemblée Générale des États parties au Statut de Rome et rencontré le Procureur Général de la Cour Pénale Internationale ( CPI), le garde des sceaux ministre de la justice et des droits de l’homme Alphonse Charles Wright a regagné Conakry ce lundi 12 décembre 2022.
L’ancien procureur général près la cour d’appel de Conakry est revenu sur les différentes rencontres effectuées à l’extérieur du pays.
« Nous avons bénéficié de plusieurs rencontres bilatérales notamment la rencontre avec la direction du fond en faveur des victimes et ce fond là va être profitable aux victimes des évènements du 28 septembre. C’est pourquoi dans l’accord que nous avons eu avec eux, ils viendront ici à partir du mois de février pour rencontrer les victimes du 28 septembre pour évaluer leurs besoins et s’occuper de leur prise en charge», a-t-il fait savoir.
Alphonse Charles Wright a également dénoncé la lenteur des procédures sur les poursuites engagées pour les crimes de sang commis sous le règne d’Alpha Condé. Il annonce également un mandat d’arrêt contre celui qui a dirigé la Guinée de 2010 à septembre 2021.
« Sur le cas de Monsieur Alpha Condé, je reste formel là-dessus au nom de l’application cohérente de la politique pénale du gouvernement. Un mandat d’arrêt sera décerné contre lui il n’est pas hors la loi et comme je l’ai toujours dit il faut qu’on soit cohérent avec ce que nous disons. On ne peut pas engager des poursuites des crimes de sang jusqu’à date, les parquets ne se bougent pas. Je l’ai dit à distance, j’ai donné des instructions ferment dans le cadre du respect de la procédure et dès demain j’aurai des rencontres avec les procureurs. Il faut que toutes les actions qui sont engagées aboutissent», a-t-il martelé.
Le garde des sceaux, ministre de la justice annonce également avoir obtenu des engagements de l’ambassadeur permanent des Pays-Bas auprès de la CPI pour la formation des magistrats guinéens mais aussi la construction des infrastructures pénitentiaires et judiciaires.
Hady MINTHE