C’est une sortie qui intervient à l’occasion de l’an 1 du CNRD au pouvoir. Michel Lamah, un des meneurs du coup d’État qui a renversé le régime d’Alpha Condé en septembre dernier, a fait quelques révélations ce lundi 5 septembre 2022.
Dans un audio diffusé sur les ondes de la radio Espace, Michel Lamah a tout d’abord précisé que le président déchu avait été arrêté par lui avant de revenir sur cette journée historique pour le pays : « Le 5 septembre, j’ai entendu des tirs au niveau du pont du 8 novembre. J’étais obligé d’alerter mes éléments. J’ai répondu aux tirs. C’est ainsi que j’ai reçu un appel me disant de prendre le blindé. On a un véhicule blindé et j’ai pris les devants. J’ai piloté le blindé jusqu’à ce que j’ai cassé toutes les portes du palais Sékhoutouréyah’’, a-t-il raconté.
Poursuivant, cet élément des forces spéciales fait savoir qu’il y avait eu d’intenses tirs au sein dudit palais.
Accompagné de ‘’cinq » éléments de cette unité d’élites de l’armée guinéenne, Michel Lamah raconte la suite de leur mission : « Quand nous sommes rentrés, moi personnellement, je n’ai pas vu l’ancien président dans la chambre. Il n’était pas sur le lit parce que le lit était vide. Même en bas du lit, on a vérifié, mais il n’y était pas. C’est après avoir fait des fouilles que je l’ai trouvé dans son bureau. Il était dans le bureau, mais il n’était pas visible. On a vérifié, on a trouvé qu’il était un peu caché », a-t-il fait savoir.
Finalement, ils ont fini par mettre la main sur le président déchu. Michel Lamah rapporte avoir rassuré Alpha Condé qu’ils n’étaient pas venus pour lui faire du mal : « Après, on l’a envoyé là où on devait l’envoyer. J’ai rendu compte à mon chef hiérarchique et j’ai suivi ses instructions. C’est pourquoi, nous sommes là où nous sommes aujourd’hui », a-t-il conclu.
Mohamed Lamine Souaré
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