Une Maison de la Solidarité Féminine a ouvert ses portes ce vendredi 10 octobre 2025 à Conakry. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence des autorités communales, de membres du Conseil National de la Transition (CNT), de madame la gouverneure de la ville de Conakry et la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables.
Implantée dans la commune de Tombolia, au quartier Tassana-Dabompa, cette maison est une initiative de la Fondation Solidarité Féminine. Un centre d’incubation destiné à renforcer l’indépendance économique et sociale des femmes. Elle vise également à bâtir des communautés plus justes et plus fortes, tout en encourageant les femmes à devenir actrices du changement et du développement.
« La Fondation Solidarité Féminine est née en juillet 2013, avec l’ambition d’utiliser la solidarité féminine pour venir en aide aux femmes et aux filles en situation difficile, surtout celles victimes de violences sous toutes leurs formes. C’est dans cette dynamique que nous avons voulu créer un espace capable d’accueillir ces femmes et filles désespérées, afin de leur redonner espoir », a expliqué Terrèse Tolno, coordinatrice de la Maison.

De son côté, Hadja Maïmouna Youmbouno, fondatrice de la Fondation et première vice-présidente du CNT, a rappelé que l’ouverture de cette maison marque la concrétisation d’un rêve vieux de près de dix ans. « Ce rêve devient aujourd’hui une réalité sous l’ère du CNRD. Cela fait dix ans que j’y pensais et c’est au cours de ces trois dernières années que j’ai pu mettre en place le centre de N’Zérékoré. Un centre entièrement équipé pour les femmes victimes de violences. Ce lieu leur permet de se former et de se reconstruire. Aujourd’hui, nous inaugurons une autre maison, celle de Conakry. Cette Maison de la Solidarité Féminine est un rêve qui m’anime depuis longtemps, depuis ma visite à la Maison de la Femme à N’Djamena, au Tchad», a-t-elle fait savoir.

Pour les autorités locales, l’ouverture de ce centre constitue une véritable opportunité dans la lutte contre les inégalités sociales. Une aubaine pour la réduction des inégalités sociales qui touchent les femmes.
« Disposer d’une maison exclusivement consacrée aux femmes et aux filles est une aubaine pour notre commune. Elle contribuera à la réduction des inégalités sociales qui touchent cette couche souvent qualifiée, à tort, de vulnérable. Nous remercions la Fondation Solidarité Féminine d’avoir offert à nos épouses, nos mères, nos sœurs et nos filles un cadre d’épanouissement, de confort et de résilience face aux défis du monde contemporain» s’est réjouit Moundjour Chérif, président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Tombolia.

Comme à N’zérékoré, cette maison va favoriser l’accompagnement des femmes et des filles dans la formation et le leadership. Selon la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables Charlotte Daffé, cette initiative est une illustration concrète de la politique du gouvernement en faveur de la promotion des droits des femmes.
«Sous l’impulsion du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, champion de la promotion et de la protection des droits des femmes et des filles, notre pays avance vers une Guinée où les femmes ne sont plus réduites à revendiquer leur place ; elles la prennent et la construisent. Et cette Maison en est la preuve vivante. Elle accueillera, elle formera, mais surtout, elle transformera : elle transformera des destins, des douleurs en compétences, et l’exclusion en leadership social et économique. Alphabétisation, formation professionnelle, ateliers de créativité, accompagnement psychologique et juridique… voilà le cœur de cette Maison, voilà le sens du mot solidarité», a lancé la ministre et de poursuivre «Le Ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables restera un partenaire engagé. Nous irons plus loin dans la multiplication de ces espaces, à Conakry comme à Boké, Kankan, Labé, Faranah, Mamou, Kindia, N’Zérékoré et partout où une femme attend encore une main tendue».

Mansaré Soumah Naby Moussa