Dans le but de défendre les intérêts des entreprises du secteur privé, contribuer à l’amélioration du climat des affaires en Guinée notamment, le patronat guinéen unifié a mis en place la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-GUI). Deux (2) ans après sa création, l’organisation a tenu la 2ème session de son Assemblée Générale ce mardi 10 octobre 2023 dans un réceptif hôtelier de Conakry. Plusieurs responsables et représentants d’entreprises ont rehaussé de leur présence cette assemblée. Il a été question pour les membres de la CGE-GUI d’accélérer le processus d’élaboration des textes juridiques de l’organisation, revenir sur les activités réalisées, mettre en place les différentes commissions, décliner les prochaines activités à mener, mais aussi et surtout faire part du niveau d’avancement du programme dénommé Guinée Business Forum (GBF).
Boubacar Diop, agroéconomiste est celui qui a présenté le niveau d’avancement de Guinée Business Forum. Expert en développement organisationnel et institutionnel, spécialiste sur les questions de dialogue et de partenariat public-privé, il a donné d’amples informations sur l’importance de ce programme ambitieux et bénéfique pour la Guinée. « Guinée Business Forum est une plateforme d’échanges, de synergie d’actions entre les entreprises guinéennes d’une part, et entre le patronat unifié avec les investisseurs tant sur le plan national qu’international d’autre part. Les attentes sont énormes. La première attente porte sur l’identification des réformes, il y a les indicateurs qui sont identifiés. Quand je prends le volet amélioration du climat des affaires, nous en avons 10. Quand vous prenez le contenu local aussi nous en avons une dizaine et quand vous prenez le Millenium Chellenge Corporation nous avons 21 indicateurs. L’ensemble de ces indicateurs vont sur la priorité du secteur privé guinéen à partir desquels nous proposons des réformes. Donc c’est le comité public de réformes partie État et la partie secteur privé qui se retrouve pour identifier les différentes réformes conformément aux difficultés et contraintes rencontrées. Et ces réformes sont proposées, validées au niveau du comité de pilotage de Guinée Business Forum dont le Premier ministre assure la présidence. Une fois que c’est validé ça permettra désormais au secteur privé guinéen de booster ses activités. La deuxième attente c’est que le Guinéen lambda comprendra aujourd’hui quels sont les avantages et les inconvénients par rapport à cette synergie d’actions d’une part entre entrepreneurs et d’autre part entre entrepreneurs et le gouvernement. ».

A l’issue de cette assemblée Kerfalla Personne Camara PDG du groupe Guicopres et 1er Vice-Président de la CGE-GUI en charge de l’internationale, s’est de manière brève et précise réjoui du bon déroulement de cette deuxième session. « On a eu une Assemblée Générale très importante aujourd’hui. C’était dans le cadre de la redynamisation des activités du patronat, mais également la finalisation de toutes les documentations administratives et de tous les statuts et règlement intérieur et notre code de conduite au sein du patronat. Nous nous sommes entendus sur un certain nombre de points à savoir la mise en place d’une commission qui va travailler pendant 10 jours voire deux semaines pour pouvoir nous soumettre l’ensemble des documents qui doivent régir le patronat de Guinée.».

Pour sa part, le PDG de GUITER SA et président de la CGE-GUI Ansoumane Kaba est revenu de fond en comble sur le bien-fondé de cette assemblée. « Ça s’est très bien passé, nous avons commencé par rappeler tout ce qui a été fait depuis la dernière assemblée qui a été tenue en février 2023 et c’est la deuxième que nous avons tenue aujourd’hui. Ensuite, nous avons demandé à ce que le patronat soit doté de documents juridiques notamment les statuts et le règlement intérieur. J’avoue que les débats ont été très houleux mais enfin nous nous sommes entendus. Comme indiqué au point 2 de notre protocole de fusion, nous nous sommes entendus qu’une commission soit mise en place pour élaborer les statuts. Donc nous avons besoin de l’apport des juristes c’est pourquoi nous avons décidé de designer 6 membres du conseil exécutif qui vont consulter trois cabinets. Donc cela suppose qu’il va falloir faire les TDR, consulter les cabinets spécialisés en la matière pour nous faire des projets qui seront soumis pour validation. Et à partir de ce moment nous irons maintenant au congrès du conseil d’administration de la CGE-GUI. Ces documents juridiques sont essentiels. Nous voulons avoir un statut et un règlement intérieur qui vont résister dans le temps parce que les précédents étaient taillés sur mesure avec le bureau exécutif. Nous avons opté pour un statut qui relève du standard international avec un conseil d’administration, c’est comme une entreprise. Donc ça veut dire qu’il y aura un conseil d’administration qui va être chargé de gérer tout ce qui va être pris comme décision au niveau du patronat. Deuxièmement les relations avec l’État ça ne fera que consolider parce que le conseil d’administration va décider des orientations, de comment le patronat doit être géré. Nous sommes dans un ensemble tripartite : le secteur privé c’est-à-dire les patrons des employés ou le patronat et les syndicats des employés. Donc il est important juridiquement que nous ayons un statut qui répond à l’attente de tout le secteur privé guinéen. ».

Il faut rappeler qu’au cours de cette 2ème session de l’Assemblée Générale de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-GUI) les échanges ont fructueux. Elle s’est soldée par une note d’espoir quant à la mise en œuvre des activités à court terme de l’organisation notamment le lancement officiel de la période des élections des membres du conseil d’administration et la tenue de l’Assemblée Générale constitutive pour l’adoption des statuts et du règlement intérieur de cette organisation patronale, à l’image des autres organisations de la sous-région.









