En Guinée où le sacré n’existe plus, les défunts n’ont pas droit à la compassion et au respect, même la mort ne réconcilie pas, mais divise, et donne lieu à de fausses polémiques, Cellou Dalein Diallo fait la différence encore. Il démontre que la mort éteint les conflits, ne permet pas d’exprimer des rancœurs, fondées ou non. Comme chaque fois, à l’occasion des événements marquants de la vie nationale, moments de deuils, de douleurs, temps de peines, d’épreuves, de catastrophes, le leader de l’UFDG se montre capable de sympathie avec chacun, de solidarité avec tous ses compatriotes, sans exclusive, amis comme présumés ennemis. En cela, il se montre exemplaire, capable d’empathie, de commisération, de dépassement de soi, même vis-à-vis de ceux qui lui ont fait du mal, le traînent dans la boue et sont responsables de beaucoup de ses malheurs comme son éloignement prolongé du pays. Il est un homme qui ne se laisse pas gagner par la haine, tenter par les rancœurs, l’esprit de vengeance et de revanche.
Aucune frustration ni injustices subies ne le dispensent du pardon, ne consument en lui la flamme du rassemblement et ne le détournent de l’exigence du vivre ensemble qui est pour lui une nécessité sociale avant d’en faire la colonne vertébrale de son projet de société. « Unir Pour Servir » est sa démarche politique et sa philosophie personnelle.
Comme dans plusieurs d’autres cas, avant, celui largement commenté dans l’opinion, suite à la tragique disparition du Colonel Sadiba Koulibaly, le leader de l’UFDG, longtemps victime de tous les régimes qui se sont succédé ces 15 dernières années, désarçonne ceux qui le caricaturent, lui font de mauvais procès, hésitent à s’engager avec lui à cause de tous les mauvais préjugés et des faux clichés. Il dément pour la énième fois ses détracteurs qui le peignent en noir, voudraient le faire passer faussement pour un homme violent, clanique, revanchard et tutti quanti.
En présentant les condoléances à la famille de feu Sadiba Koulibaly, en priant pour le repos de l’âme de l’illustre regretté, disparu dans des conditions qui interpellent, le président de l’UFDG prouve qu’il est un homme capable de faire la part des choses, porté sur le pardon et l’amour de son prochain.
Malgré la casse de son domicile, légalement acquis, sous la supervision de feu Sadiba Koulibaly, chef d’état-major des Forces Armées d’alors, Cellou démontre encore qu’il n’a pas d’amertume ni rancunes.
En homme de foi, Cellou met au seul compte du destin, toute la souffrance qu’il traverse, depuis des lustres. Il n’en veut à personne et n’impute son sort à qui que ce soit. Pour lui, tout ce qui lui arrive, c’est par la force de la nature, procède de la volonté de son Créateur.
Aujourd’hui, par ce geste empreint d’humanisme et fortement républicain, Cellou Dalein Diallo a su défaire la fumée de mensonge, dans laquelle, l’avait enveloppé ses concurrents. Les nombreux commentaires qui affluent sous son post de condoléance en font foi. La vérité est fille du temps même si le mensonge court vite et ne connaît pas le découragement.
Entre Cellou et l’ensemble de ses compatriotes dans toute leur diversité, une passerelle est construite, le chemin est balisé. Il ne doit y avoir l’ombre d’aucun doute ni précautions de prudence à parier sur un ralliement à Cellou, dans un futur proche au nom d’un mariage de réal politik, d’un choix de raison, dans la dynamique d’un rassemblement par nature et d’une acception de l’homme guidée par le bon sens et le réalisme.
En tout cas, nombreux, sont les Guinéens de tous bords et de tous horizons à réaliser dans chacun des pas de Cellou et des actes posés par lui qu’il n’y a pas meilleur choix que lui, l’homme du compromis, du pardon et du rassemblement.
Le temps joue en sa faveur en révélant sa nature éclectique, son visage d’ange que les démons de la politique peinent à lui reconnaître, jaloux de son ascension politique et de ses performances électorales. On ne peut cacher cependant le soleil avec la paume de sa main.
On veut, on ne veut pas, Cellou continuera à briller et à illuminer les cœurs, même de ceux qui ne l’aiment pas, qu’il refuse, lui, de détester. Quelle force de caractère !
Par Habib Marouane Camara, éditorialiste.
