Le président de l’UFDG lève l’équivoque sur on soutien apporté au coup d’Etat du 05 septembre. Pour ceux qui estiment qu’il est vite allé en besogne en soutenant la prise de pouvoir par le CNRD et qu’il l’aurait regretté après un an de gestion de l’armée, Cellou Dalein Diallo se montre plus clair.
Il dit n’avoir pas regretté son soutien dès la prise du pouvoir. Il le justifie par les violations graves des principes démocratiques avec l’ancien président et les premiers discours du colonel Mamadi Doumbouya.
« Je n’ai rien à regretter. Souvenez-vous du contexte. C’est vrai je suis quelque peu déçu de constater l’écart très grand entre les discours qui ont été délivrés à la prise du pouvoir et les actes que le CNRD pose. Cette déception est réelle. Mais je ne regrette pas d’avoir soutenu le CNRD dès le départ. Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, il vous souviendra que nous étions dans une crise profonde née du 3e mandat… On n’était privé, on n’avait pas accès à nos bureaux, nos sièges, nos passeports étaient confisqués, de mon épouse, de mes collaborateurs, la prison était plaine de militants et des responsables de l‘UFDG», a-t-il répondu chez nos confrères de FIM avant de poursuivre :
« Mais ce n’est pas parce que le CNRD nous a livré ces droits élémentaires qu’on l’a soutenu, c’est le discours. Le discours décliné à la prise du pouvoir. Évidemment je l’ai rappelé dans mon discours à la nation à l’occasion du nouvel an, que le CNRD s’est engagé à mettre fin au dysfonctionnement des institutions, à l’instrumentalisation de la justice(…). Il vous souviendra que pendant 11 ans nous étions en train de nous battre contre ce fléau. Nous avions payé un prix… Lorsque quelqu’un s’engage à mettre fin à ce fléau, à organiser les élections, nous n’avons pas de raison à douter de sa bonne foi», précise Cellou Dalein Diallo.
Un an après, le président de l’UFDG dit constater qu’il y’a un écart important entre le discours délivré et les actes qui ont été posés. Ce qu’il le déçoit.
Lancinet Camara
