Au cours de la session inaugurale du cadre de concertation inclusif, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, a exposé la proposition d’un canevas des activités devant mener au retour à l’ordre constitutionnel. Une feuille de route de 10 points, sur laquelle les différentes parties prenantes pourraient après analyses apporter des modifications lors de ces concertations.
Interrogé sur cette question, Cellou Baldé membre de la Direction politique de l’UFDG estime : « Le CNRD est en train aujourd’hui de s’ériger en boulanger. Ils veulent à l’image du régime précédent rouler les Guinéens et la communauté internationale dans la farine, mais ça ne marchera pas. Aujourd’hui tout le monde est conscient de la situation on ne peut pas attendre à quelques quatre, cinq jours du 25 avril pour sortir une panoplie de liste de tâches, demander à la classe politique de coller des dates. Ça ne peut pas aller. Ce qu’il faut faire c’est que la junte doit être conséquente avec elle-même. C’est de dire à la CEDEAO écoutez nous allons organiser un dialogue tel que demandé par les acteurs politiques, les forces vives de la nation. Nous allons nous retrouver, nous allons ensemble trouver un chronogramme de la transition de façon consensuelle (…) », a-t-il dit avant de faire comprendre:
« Nous avons nos ambitions et nos convictions par rapport à la durée de la transition, le CNRD en a, il y en a d’autres acteurs qui en ont. Pourquoi le CNRD a peur de mettre ensemble les forces vives de la nation pour qu’on arrondisse les angles? Si hier on avait une proposition de 15 mois et que dans un cadre de dialogue il se trouve que par rapport au grand chantier parce qu’on n’a pas que des élections (…), quand on trouve qu’il y’a la nécessité d’avoir 20 mois ou 18 mois personne ne peut s’opposer à ça si c’est quelque chose de rationnelle. Mais avec ce qu’on a aujourd’hui et qu’on a tendance à tout imposer, le CNRD se comporte comme si ils sont en terrain conquis mais ça ne peut pas prospérer. Ce n’est pas parce qu’on a le fusil et la baïonnette qu’on peut s’imposer au peuple de Guinée. L’histoire douloureuse des cinq dernières années devrait faire prendre conscience à qui de droit », a martelé Cellou Baldé.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370
