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Mort de Karamo Keita : la famille soupçonne son «grand» et demande justice

Le corps sans vie de Karamo Keita, un jeune homme âgé d’environ 24 ans et diplômé en Économie, a été retrouvé le vendredi 5 septembre 2025 à la morgue de l’hôpital national Ignace Deen, une semaine après sa disparition. Selon des proches de la victime, Karamo avait quitté son domicile sans donner de nouvelles. Sa famille inquiète, avait lancé des recherches et multiplié les appels à l’aide sur les réseaux sociaux. C’est finalement à la morgue d’Ignace Deen que sa dépouille a été identifiée par ses parents dans un état de grande consternation.

Pour l’heure, les circonstances exactes de la mort du jeune homme restent floues. La famille, sous le choc, soupçonne un grand de la victime et réclame justice pour cette disparition tragique.

«Il y a quelques années, il avait une fois pris l’enfant et ils étaient partis ensemble à Boké. On les a cherchés pendant deux (2) jours. Là où ils se trouvaient, la femme a pris le téléphone de Karamo et a appelé ma sœur pour lui demander de venir chercher son fils, car il était mal accompagné. Ma sœur m’a informé, j’ai obtenu le numéro de la dame et j’ai aussitôt contacté la gendarmerie de Boké. Les gendarmes sont allés les chercher et les ont gardé à la brigade. Le lendemain, je suis venu. Nous avons discuté et je lui ai demandé pourquoi il avait emmené Karamo avec lui, ce qu’il voulait exactement de lui. Il a répondu qu’on lui avait dit que Karamo est un enfant de bonheur, qu’il a de l’avenir et qu’il deviendra président. Je lui ai alors demandé comment il pouvait savoir tout cela. Il a rétorqué qu’on le lui avait annoncé et que lui-même devait être l’ange gardien de Karamo», a expliqué Bah Souadou, tante de la victime.

Poursuivant, elle retrace les démarches harassantes entreprises par la famille depuis la disparition de la victime.

«Depuis tout ce temps, il était mineur. Il a fini ses études et a commencé à travailler. Tout récemment, il l’a rencontré de nouveau et a voulu l’aider en le mettant au travail. Mais il a volé, il a été renvoyé. Mon enfant a plaidé pour lui, alors il est resté. Par la suite, il a kidnappé mon enfant pendant plus d’un mois. Ils sont restés ensemble, sans que nous le sachions. Après cela, les enfants m’ont appelé pour me dire qu’ils ne l’avaient pas vu. Trois jours plus tard, j’ai commencé les recherches. Nous sommes allés à la Sûreté, à la DPJ, à la Sécurité sociale, et j’ai demandé dans d’autres commissariats, mais sans résultat. Je suis allée aux urgences de l’hôpital, j’ai montré sa photo, on m’a répondu qu’il n’était pas là-bas. Je suis même passée à la morgue d’Ignace Deen, mais on m’a dit qu’on ne l’avait pas vu. Je suis ensuite allée à Donka, on m’a encore dit non. La deuxième fois, le vendredi, je suis retournée à la morgue. J’ai montré sa dernière photo récente, et cette fois on m’a confirmé que le corps était là», a-t-elle mentionné.

Face à ce crime odieux, la famille exprime sa profonde douleur et exige que toute la lumière soit faite afin que justice soit rendue.

«Il a fait ce qu’il voulait. Je laisse la justice appliquer la loi. Il a pris mon enfant à l’âge où l’on s’y attendait le moins, et il l’a tué. Le pire, c’est qu’après son acte, il est venu dans la famille comme si de rien n’y était, prétextant qu’il n’avait pas vu Karamo depuis deux (2) jours. Il est arrivé avec toutes ses affaires, son téléphone, sa moto, puis il est reparti comme si rien ne s’était passé. C’est seulement le lendemain que la gendarmerie est venue l’arrêter » a lancé Souadou Bah.

Selon le frère de la victime, ce lien, établi depuis 2013, était mal perçu par la famille. C’est pourquoi un engagement a été pris pour y mettre fin. «Depuis que nous résidons dans ce quartier en 2013, ils ont pris contact. C’est ainsi qu’ils ont tissé un lien de « petit et grand ». Mais la famille n’avait pas apprécié ce rapprochement. Le papa, paix à son âme, n’avait pas non plus approuvé ce lien. Il avait mené tous les combats possibles pour les séparer. À un certain moment, il avait même dérobé le petit et l’avait envoyé ailleurs pour des raisons que lui seul connaissait. À travers les enquêtes, le petit a été retrouvé à Boké. Ils sont alors revenus à Conakry et sont passés à la gendarmerie où il avait pris l’engagement de ne plus s’approcher du petit. Malheureusement, il n’a pas respecté ses engagements», a fait savoir Alimou Keita.

La famille justifie cette distance imposée par la réputation de l’accusé dans le quartier. « Tout le monde connaît sa réputation dans le quartier. C’est un individu au comportement douteux, qui a causé beaucoup de dégâts, injures publiques à répétition et consommation de stupéfiants. C’est pourquoi nous n’avons jamais souhaité collaborer avec lui», nous a confié Alimou.

À noter que le suspect est actuellement entre les mains de la justice pour des fins d’enquête.

Mansaré Soumah Naby Moussa

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