Les guinéens iront aux urnes le 21 septembre prochain pour les élections référendaires. prévues pour le 21 septembre 2025. Les électeurs guinéens seront appelés à se prononcer, par voie référendaire, sur le projet de nouvelle Constitution.Joint au téléphone par nos confrères de RFI depuis Abidjan, la capitale ivoirienne, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Mamadou Cellou Dalein Diallo a annoncé que son parti n’est pas concerné par ces élections. Le leader de l’UFDG dénonce plusieurs manquements et qualifie la gestion du Général Mamadi Doumbouya de mascarade.
« Au delà de nos coalitions, il y’a beaucoup d’autres partis politiques et organisations de la société civile qui n’acceptent pas cette constitution imposée dans la mesure où elle comporte une violation des engagements et du serment que le général avait prêté disant que ni lui, ni des membres du CNRD et du gouvernement ne seraient candidats. Nous sommes entrain de voir comment nous pourrions nous organiser pour nous opposer à cet autre Coup d’État contre le peuple de Guinée. Vous suivez sans doute ces mobilisations, tout ce mamaya comme on le dit chez nous pour promouvoir, justifier la candidature du Général Mamadi Doumbouya qu’on veut présenter comme un homme providentiel. Sa gouvernance est catastrophique pour le peuple de Guinée. C’est une gouvernance marquée par une violation massive et récurrente des droits humains et des libertés fondamentales marqués par des disparitions forcées. Les cas de Foniké Ménguè, Billo Bah, Marouane Camara et plusieurs autres sont portés disparus. La corruption et le détournement des derniers publics on n’en parle pas » a fustigé le leader de l’UFDG.
Le président de l’UFDG, qui est en exile signe et persiste que les conditions pour une bonne élection ne sont pas réunies.
« Les conditions d’un scrutin juste et transparent ne sont pas réunies. C’est le ministère de l’administration du Territoire dirigé par un général appuyé par ses préfets et de ses sous-préfets qui sont tous à 60% issus des forces de défense et de sécurité qui font organiser ce référendum. Dans un environnement où il y’a une terreur qui s’abat sur le peuple de Guinée, où il y’a la peur, la corruption,l’expression de la volonté populaire ne sera jamais prise en compte. Nous, nous ne sommes pas pour cette mascarade qui vise à doter le pays d’une constitution qui permettra au Général Mamadi Doumbouya de confisquer le pouvoir ».
Sur son exile et un éventuel retour en Guinée, Cellou Dalein Diallo précise
« Les conditions de mon retour ne sont pas encore réunies. Il y’a trop de haine et d’harcèlement. Ils le font tous les jours. Ils ont déclenché des poursuites fantaisistes contre moi. J’attends qu’il y’ai moins de passion et de haine. En tout cas ma place est là-bas auprès du peuple qui mène le combat contre les dérives qui s’annoncent ».
Gilbert Yoma Neyo Tinguiano Kalenews. org