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Mines : une gestion controversée du dossier SD Mining met à mal l’équité dans le secteur

Alors que la société AGB2A-GIC continue de se plier à la décision des autorités, en respectant les lois minières guinéennes, suite au retrait du permis d’exploitation d’Axis Minerals, une vidéo diffusée ce vendredi 18 juillet à 13h15 remet en lumière de sérieuses interrogations sur les pratiques en cours dans le secteur minier.
Les images montrent clairement des opérations de chargement de barges effectuées par la société SD Mining sur un site officiellement frappé d’arrêt, en vertu d’une décision administrative. Or, les titres miniers liés à ce périmètre – notamment celui dit d’Axis – ont été formellement retirés, avec injonction d’interruption immédiate de toute activité.

À ce jour, aucun permis d’exploitation n’a été délivré pour cette zone. Pourtant, SD Mining y poursuit ses activités sans interruption apparente. Ce constat soulève une question centrale : sur quelle base légale repose cette poursuite d’activités, et pourquoi les mêmes conditions ne s’appliquent-elles pas à AGB2A-GIC, qui, pour sa part, a toujours opéré dans le respect strict du cadre légal et réglementaire ?
Cette disparité de traitement interroge. Elle donne à voir une rupture d’équité difficilement justifiable, d’autant plus troublante qu’elle semble cautionnée – ou du moins tolérée – par le ministère des Mines. L’attitude du ministre Bouna Sylla, dans ce dossier, suscite de vives préoccupations au sein des milieux économiques et d’une partie de l’opinion publique.

Pour mémoire, le titre minier d’Axis avait été amodié en 2019 à AGB2A, une société majoritairement détenue à l’époque par GIC (Guinea International Corporation), entité 100 % guinéenne. SD Mining, minoritaire, en détenait alors 42 % des parts tandis que GIC (qui contrôle entièrement AGB2A-GIC) détenait 58% du capital. Ce partenariat s’était inscrit dans une logique de développement partagé, mais il a été brisé sous pression, au détriment de GIC.

Depuis, AGB2A-GIC s’est distinguée par sa régularité fiscale, son engagement environnemental et sa politique de responsabilité sociale. L’entreprise est perçue comme un acteur fiable et conforme aux exigences du secteur. Elle a investi plus de 313 millions USD dans le projet, a construit un port flambant neuf (à 300 millions USD), des routes minières et communautaires, des ponts, et entretient dans la zone la meilleure collaboration avec les communautés riveraines qui bénéficient de ses projets.

Dans ce contexte, la poursuite des activités de SD Mining, malgré l’absence d’autorisation formelle, suscite une incompréhension croissante. Le silence du ministère des Mines, ajouté à l’inactivité des mécanismes de contrôle, alimente le sentiment d’un traitement inégal, voire d’une tolérance sélective.

Le secteur minier guinéen, stratégique pour l’avenir du pays, ne saurait devenir un terrain propice aux pratiques opaques ou aux arrangements discrétionnaires. Il est impératif de garantir la transparence, l’équité et l’application rigoureuse des règles pour restaurer la confiance des opérateurs, des investisseurs et des citoyens.

AGB2A-GIC, dans la continuité de son engagement, affirme sa détermination à défendre ses droits par les voies légales, au service d’une Guinée juste, responsable et respectueuse de ses propres institutions.

Ahmadou Hamzah BAH

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