La sortie du coordinateur régional des contractuels chez nos confrères Guineematin.com n’est pas du goût de l’inspecteur régional de l’éducation. Gbato Donzo est accusé par Moriba Doualamou d’être à la base du gonflement des listes des effectifs des enseignants contractuels. Pour lui, c’est cette manœuvre dilatoire qui a causé aujourd’hui le retard de leur engagement à la fonction publique. Une accusation que réfute en bloc le premier responsable de l’éducation de N’Zérékoré.
Selon lui, le recensement de ces contractuels n’était pas à leur niveau, c’était au niveau des responsables communaux : « Nous ne gérons pas les listes des effectifs, la situation des enseignants contractuels se gère directement dans la commune. C’est pourquoi on dit que des enseignants communautaires relève des collectivités locales. S’il y a des listes, elles sont fournies par des collectivités locales et les listes que nous avons sont accompagnées des attestations signées par les maires et les DSEE. Quand le maire a signé un papier et le DSEE a signé un papier, quand on dit que l’autorité régionale de l’éducation a gonflé des effectifs, celui qui dit ça n’engage que lui. Il a peut être ses raisons de le dire. Tout dernièrement, les attestations des enseignants contractuels c’est moi-même qui les ai déposées au département. S’il y a des effectifs gonflés peut être c’est des autorités communales. Et un maire n’a aucune raison de gonfler des effectifs parce qu’aucun montant ne passe par le maire pour payer un enseignant contractuel », s’est-il défendu.
Concernant la menace de grève annoncée par le responsable régional des enseignants contractuels, Gbato Donzo les rappelés à l’ordre : « Lorsqu’ils menacent d’aller en grève, s’ils vont en grève ce qu’ils sont en contradiction avec le syndicat qui les défend. Le nouveau Premier ministre a déjà échangé avec le syndicat et le patronat pour régler la situation des enseignants contractuels. S’ils vont au-delà de tout ça observer un mot d’ordre de grève c’est qu’ils vont en contradiction avec le syndicat qui les défend. C’est vrai je suis conscient que les enseignants contractuels souffrent, deux ans sans salaire ce n’est pas facile. C’est pourquoi partout où je passe, je demande aux communautés de faire quelque chose pour les motiver. Dire aujourd’hui qu’ils vont observer la grève c’est d’aller à l’encontre des engagements que des communautés ont pour eux. Je vais dire aux enseignants contractuels que c’est un sacrifice qu’ils ont déjà engagé, abandonner tous ceux-ci, c’est abandonner le sacrifice qu’ils ont eu à faire. Ils ont déjà consommés une grande partie, le peu de temps qui reste s’ils abandonnent c’est qu’ils n’ont rien fait pour le pays. Parce que le peu de temps là va être considéré plus ce qu’ils ont fait ».
Poursuivant, le responsable des enseignants dans la région administrative de N’Zérékoré, plaide ces passionnés de la craie de rester dans les salles de classes. Selon lui, le nouveau gouvernement pense faire quelque chose pour eux. « Je leur demande de considérer l’appel du Premier ministre. Un concours d’évaluation dans les classes sera organisé très bientôt, parce qu’on n’a besoin d’évaluer des compétences. Selon la réunion qu’on n’a tenue à Conakry le nombre d’enseignants contractuels est à 18 000 contre 15 000 l’année dernière. Mais l’effet scolaire galope, il y a le recrutement chaque année. Il y a aussi le nombre d’enfants qui augmente chaque année. Si on a aujourd’hui un besoin, un an après ce besoin augmente encore. Donc le nombre d’enseignants contractuels augmente d’année en année. Il y a aussi des enseignants contractuels qui démissionnent et d’autres même sont décédés. Ceux qui ont quitté ou ceux qui sont décédés sont remplacés par d’autres. Donc nous avons toujours ce problème sur le terrain ».
De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Teinguiano, Kalenews.org