Le ministre de la Justice et des droits de l’homme déplore l’acte des des avocats constitués dans le procès des événements du 28 septembre. Alphonse Charles Wright indique que ces avocats ne peuvent exiger de l’Etat leur prise en les invite à de meilleurs sentiments.
«C’est un acte déplorable que nous avons constaté ce matin, mais je reste convaincu que ces avocats reviendront à des meilleurs sentiments. Mais faudrait-il dire que la position du département ne changera pas dans la mesure où par principe un avocat qui est constitué par des accusés dans un procès bénéficie ce qu’on appelle de la convention d’honneur avec l’accusé. Me Paul YomKourouma a été constitué par M. Toumba ça veut dire qu’entre les deux il y a eu cette convention. Maintenant s’il faut demander à l’État des doléances nous le comprenons, mais s’il faut exiger de l’État ce qui ne lui revient pas de droit j’estime que c’est une aberration, je pense que les avocats reviendront à des meilleurs sentiments», dit-il avant de poursuivre :
« Nous avons déjà eu une première discussion avec le bâtonnier qui a compris le fond du problème».
Les meilleures conditions de travail font partie de l’une des revendications des avocats. Sur ce, Alphonse Charles Wright dit avoir pris des dispositions.
« Quand ils disent qu’ils n’ont pas de chaises confortables nous avons envoyé des chaises confortables, vous pouvez aller voir», avant de préciser toutefois:
« Mais s’ils demandent à ce qu’ils soient pris en charge, on ne peut pas les prendre en charge, ce que l’État peut faire c’est de les accompagner. Il faut dire que l’aide juridictionnelle ce n’est pas pour les avocats. C’est pour des personnes dont le revenu ne permet pas de s’offrir des services d’un avocat (…) Mais ce qui est regrettable c’est les avocats qui demandent une aide juridictionnelle. Si les Dadis ou les Toumba écrivent au ministère de la justice pour dire que nous sommes dans l’incapacité de payer nos avocats, là, la donne va changer. Le dossier du 28 septembre il y a déjà un volet qui est en instruction ça ne tombera pas dans des bonnes oreilles qu’on dise qu’il y a une suspension, mais encore une fois nous trouverons une solution par rapport à cela. S’ils viennent vers nous, nous sommes disposés, mais ils ne peuvent pas demander à l’État ce qu’il ne peut pas faire», a-t-il martelé.
Pour l’heure, le procès sur les événements du 38 septembre 2009 reste suspendu.