Dans l’histoire de l’Afrique, c’est le premier assassinat d’un président après la vague des indépendances. Il y a soixante ans jour pour jour, le chef de l’État togolais Sylvanus Olympio était abattu, au petit matin à Lomé, par un commando militaire. Soixante ans après, il reste de nombreuses zones d’ombre, notamment sur les vrais commanditaires de ce crime d’État. Mais il existe des archives secret défense qui peuvent encore parler. Adovi Michel Goeh Akué est professeur émérite des universités publiques du Togo.

Le 13 janvier 1963, le père de l’indépendance togolaise Sylvanus Olympio était assassiné devant l’ambassade des États-Unis à Lomé, où il s’était réfugié après l’attaque de son domicile par un commando. Soixante ans plus tard, toute la lumière n’a pas encore été faite sur sa mort. Certains membres de la famille continuent à chercher la vérité et ses partisans n’ont rien oublié. Pour marquer cet anniversaire, ils ont organisé une veillée de prière le jeudi 12 janvier.
Seuls les partisans de l’UFC, l’Union des forces de changement étaient présents. L’ambiance était festive, on a chanté et prié.
Elliot Ohin, vice-président du parti, participait à cette veillée. Sylvanus Olympio est perçu comme un modèle de par son audace et son courage, selon lui. « Pour cet illustre président qu’était Sylvanus Olympio, il était important pour nous que nous fassions cette veillée, souligne-t-il. Il est mort en 1963. Il faut donc expliquer aux jeunes qui n’ont pas connu cette époque ce qu’il était et ce qu’il représentait pour le Togo. C’est l’homme qui s’est battu pour le développement du Togo. Et cette veillée est importante justement pour parler de tout ça, pour parler de la vie de cet homme-là ».
Avec RFI