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AccueilGUINEE« Sur le retour du PRAC, posons quelques questions » (Ali Camara)

« Sur le retour du PRAC, posons quelques questions » (Ali Camara)

Une note diplomatique circule comme un petit brouillon sur les réseaux sociaux, et personne ne s’en inquiète ? Le sujet qu’elle porte peut être discuté par ceux qui le souhaitent, mais ne sommes-nous pas en droit de s’interroger si ce serait ainsi – désormais – pour tous les autres ? Mieux, comment fait-on pour protéger un État sans discrétion, sans secret, sans confidentialité ? Quel peut être l’efficacité dans la moindre des mesures d’une diplomatie « mal affichée », sans possibilité de confidentialité ? Quel est le sérieux qu’on pourrait accorder à ce genre d’entité ? Ce sont des questions graves qui ne nécessitent des réponses rigoureuses. Car même entre nous – les humains – celui qui ne garde aucune confidence à de forte chance de ne jamais avoir d’amis fidèles.

Et qu’on le veuille ou non. Qu’on le dise ou non. Certaines choses ne se disent pas sur la place publique. On devrait pas les raconter n’importe où. Pas n’importe comment. Pas par n’importe qui. Elles sont réservées à des entités bien connues. La vie est sûrement mieux ainsi.

Pour ce qui est de la declassification du sceau de secret officiel, on peut noter tout un mécanisme à et très souvent de délai à observer. Le minimum de temps par défaut et nom du droit à l’information est très généralement de 10 ans. Mais cela dépend en réalité des questions en jeu, des intérêts des parties et surtout des arguments qui tendent vers l’intérêt général.

On me dira aussitôt qu’il y’a des secrets d’Etat à ne pas entretenir, au risque de laisser des personnes sans scrupules en faire ce que bon leur semblerait. Bien sûr que j’en conviens. Mais avec une telle célérité de voir les notes administratives – en général – circuler partout, il devient urgent de poser les questions et situer les responsabilités.

Et voilà, encore une fois, l’une des choses les plus inquiétantes en Guinée. La liste est certainement longue et l’ordre de priorité dépend de là où l’on se tient. Mais, sans aucune réserve cette fois, un État qui n’a plus de secret à défendre, n’a d’existence que dans la chimère de ceux qui y croient. Il faut y remédier !

En passant, bienvenu au PRAC et merci au CNRD d’avoir tenu parole. Certains mauvais esprits doivent trouver désormais d’autres sujets à renverser…

À CHACUN SA RELIGION.

Ali CAMARA

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