Vraisemblablement, c’est un Imam en colère qui s’exprime dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Mamadou Saliou Camara accuse les journalistes d’avoir falsifié ses paroles sur l’organisation des funérailles d’une femme mariée.
Dans une réaction de colère ce samedi, le premier Imam de Conakry a précisé le contexte des propos qu’il a tenus chez nos confrères de FIM Fm. (Tout a été dit en langue locale sosso).
« Deux journalistes, un homme et une femme, m’ont appelé. Ils m’ont dit: Imam quand une femme mariée décède, sa dépouille appartient à sa famille biologique ou à son mari? La fille a rajouté comme le cas de notre ancien président. Je leur ai dit que les funérailles des présidents et leurs femmes, je ne parle pas de ça. Ce que nous connaissons, c’est ce qu’a dit Mohamed (PSL). Quand une personne meurt, il faut l’enterrer immédiatement. Si vous la gardez, vous la conservez dans la glace, vous lui causez des péchés.
Maintenant Si c’est pour parler des funérailles d’une femme mariée, voici la réponse: Une femme qui n’est pas mariée ou dont le mari est décédé ou qui a divorcé avec son mari, si elle meurt sa dépouille est à sa famille biologique. C’est ce que j’ai dit et c’est ce que je dois dire», a précisé l’imam.
L’imam a aussi apporté un démenti sur des rumeurs laissant croire qu’il a appelé le premier Imam de Kankan pour effectuer les prières funèbres à l’honneur de l’ex première dame.
« Ils disent que le premier imam de Kankan m’a appelé et que je l’ai intimé de prier sur la dépouille (de Hadja Djénè). Premièrement, on se connaît, mais je n’ai pas son numéro. Et lui s’il a mon numéro il ne m’a pas appelé d’abord.
Deuxièmemen il est à Kankan alors que je suis à Conakry», a-t-il répliqué.
Quant à la question de savoir s’il faut prier sur la dépouille de l’ex première dame, le Grand Imam de Conakry répond :
« S’ils ne prient pas sur le corps , ils vont faire quoi? Était-elle cafre (mécréante)? Même si j’avais dit de prier sur son corps, Djénè Kaba n’effectuait -elle pas la prière de vendredi avec nous ici( à la mosquée Fayça). Ne jeunait-elle pas avec nous? Si elle meurt, on prie sur son comportement. Dire ne prier pas sur son corps parce… Non. Le musulman a le droit que ses frères musulmans prient sur son corps».
Pour l’imam, ses détracteurs veulent qu’il se taise. Ce qui, dit-il, lui donne désormais la force de parler. « Ils veulent qu’on se taise. Et d’ailleurs ils m’ont donné le courage, je vais maintenant parler. S’ils veulent ils n’ont qu’à falsifier mes paroles», a martelé le Grand imam de Conakry.
Par contre, dans un audio diffusé par nos confrères de FIM fm et décrypté par le site Kalenews, l’imam affirme en langue française dans un passage: « si un homme abandonne sa femme pendant des années, le corps appartient à la famille, pas au mari là ».
Peut-on dire que la non maîtrise de la langue française par l’imam est source de confusion ?