Arrivés le lundi 28 Février 2022 aux environs de 11 heures, les conseillers nationaux au nombre de quatre (4) ont échangé avec les populations. Notamment la notabilité (religieux et sages), les conseillers communaux et les acteurs de la société civile, les syndicats, les groupements, organisations de jeunes, de femmes, l’organisation paysanne et autres entités de la vie locale.
Le Mardi 1 er Mars 2022, la délégation du CNT a échangé avec les cadres préfectoraux, procédé à des interviews individuelles et clôturé la mission par une rencontre publique à la maison des jeunes avec tous les acteurs de la vie locale venus de la commune urbaine et de toutes les communes rurales de Mali.
Asmaou Barry, cheffe de mission relate : « Nous avons entamé cette tournée à l’intérieur du pays dans le but de recueillir les avis et les recommandations des populations à la base en vue d’en tenir compte à l’occasion de l’élaboration et de l’adoption de nos textes législatifs. Que ça soit la constitution, les lois ordinaires ou les lois sectorielles. Donc nous avons estimé qu’il fallait recueillir les avis des citoyens sur un certain nombre de points comme la réconciliation nationale, par rapport à la conduite de la transition, les régimes politiques, la réorganisation de l’administration, la gouvernance. Tout cela, ce sont des questions que nous avons posées et les citoyens ont donnes leurs avis », a confié la conseillère nationale.
Sur ces avis des citoyens, Ibrahima Diallo s’est prononcé sur la durée de la transition en ces termes : « Vous à qui on a confié la mission de réconcilier les Guinéens c’est une bonne chose. Mais si vous prenez l’exemple sur le Burkina quand le chef de l’armée a pris le pouvoir, il a aussitôt donné une date sur la durée de la transition. Donc mon avis je demande à la junte de faire juste 18 mois et organiser les élections pour qu’on revienne à l’ordre constitutionnel », a exhorté ce citoyen de Mali.
Outre cette proposition, d’autres citoyens en majorité ont proposé une durée de la transition comprise entre 18 et 2 ans.
A ce religieux de donner son avis sur la réconciliation nationale : « Ce sont les dirigeants qui peuvent développer un pays. S’ils deviennent honnêtes les choses vont bouger. Ce qui nous divise par exemple avant dans les nominations aux postes de responsabilité, sur 100 personnes ou 50 vous ne retrouvez qu’un seul natif du Foutah parfois même personne. Donc nous vous exhortons (Nouvelles autorités) de rectifier cela. Vous prenez tout le monde au
Même pied d’égalité. Si vous faites cela on va s’entendre », plaide El Hadj Ousmane Souaré.
S’agissant de la gouvernance administrative, Mr Haba propose : « Je pense que la décentralisation administrative serait la meilleure en matière de gouvernance. Et dans cette décentralisation, il serait bon de créer d’autres circonscriptions administratives territoriales », invite le cadre préfectoral de Mali.
Venu de Balaki, Alpha Ousmane Souaré pense qu’il faut un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. « Il faut que chaque président élu fasse un mandat de 5 ans qu’on peut lui renouvelable une seule fois. Il ne faudrait plus qu’on modifie la constitution pour rester à vie au pouvoir », demande ce responsable des jeunes.
Des sujets sur la partialité de la justice, les crimes de sang, les viols sur la junte féminine et le développement ont été également avancés par les citoyens fortement mobilisés à la maison des jeunes de Mali. Une préoccupation à laquelle la cheffe de mission du CNT a invité les citoyens à la réitéré aux membres du CNRD et du gouvernement qui viendront dans leur préfecture pour des missions. Asmaou Barry a tenu à rappeler à la population de la cité Loura, les rôles assignés aux membres du CNT dont ceux de l’examen, et l’adoption des textes législatifs du pays. La mission a quitté Mali pour Lélouma où elle doit aussi écouter la population de cette préfecture sur les mêmes questions.
Labé, Boubacar Timbo Diallo, un des Correspondants régionaux
